Vous êtes ici : AccueilEXAMENSCorrection épreuve de langue française au baccalauréat A et ABI 2022
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Baccalauréat
Langue française
A
2022
Correction
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I. Communication / 5 pts.

1. a. Dans l’extrait : « Docta…poser la question suivante » qui correspond aux trois premières lignes du texte, on peut identifier un émetteur et deux récepteurs grâce aux indices suivants :
• Les marques de l’émetteur sont explicites : le pronom personnel sujet : « je » (02 occurrences) et le pronom personnel complément d’objet : « moi » (02 occurrences) ; et implicites : les verbes modalisateurs : « veux » (01 occurrence), « sais » (01 occurrence) et l’adverbe modalisateur : « toujours » (01 occurrence). 0,5 pt
• Les marques du premier récepteur sont les suivantes : le vocatif : « Docta » (01 occurrence), le pronom personnel : « vous » (01 occurrence) et l’adjectif possessif : « votre » (01 occurrence). 0,5 pt
• Les marques du second récepteur sont : le vocatif : « Monsieur le sous-préfet » (01 occurrence), le pronom personnel : « vous » (02 occurrences) et l’impératif : « permettez » (02 occurrences). 0,5 pt
Au regard du relevé d’indices qui précède, l’on déduit que dans cette situation d’énonciation, Onguene Gilbert s’adresse à Docta (l’infirmier) et au sous-préfet.
b. Vis-à-vis des récepteurs qui représentent l’autorité (administrative et sanitaire) Onguene Gilbert adopte une attitude irrévérencieuse. D’où l’ironie et les injures qui émaillent son discours. 1 pt
2. Soit l’extrait : « Le sous-préfet a fait jeter Onguene Gilbert en prison, plus pour laver l’affront que pour exécuter les ordres de Yobi Sam. »
a. Identifions le présupposé et le sous-entendu de cet énoncé. 1,5 pt
• Présupposé : en prenant appui sur le passé composé « a fait jeter » et le comparatif « plus pour laver l’affront que », l’on déduit le présupposé suivant : avant l’affront, Onguene Gilbert était libre ; le sous-préfet l’a fait jeter en prison. Et avec la proposition « exécuter les ordres de Yombi Sam », on déduit comme présupposé que Yombi Sam a donné l’ordre d’arrêter les ivrognes.
• Sous-entendu 1 : Le sous-préfet n’a pas digéré l’affront que lui a fait subir Onguene Gilbert.
• Sous-entendu 2 : Le sous-préfet est jaloux de son autorité.
• Sous-entendu 3 : Onguene Gilbert a bafoué l’autorité du sous-préfet.
b. Ces contenus latents, qui revêtent une connotation affective, révèlent la colère et le mécontentement du sous-préfet face à l’attitude irrévérencieuse de Onguene Gilbert. 1 pt

II. Morphosyntaxe / 5 pts.

• 1. a. Dans le 1er paragraphe, l’on dénombre trois (03) occurrences de deux points (:) : « Il continue : …», « Je lui dis : …», « Il n’attendait que cela pour abattre sa dernière carte : … » 1,5 pt
• b. Ces occurrences des deux points, qui permettent de présenter au discours direct les propos des personnages, ont une valeur discursive (ils permettent d’introduire les discours rapportés). 1 pt
• 2. a. Dans le fragment proposé, l’on relève trois (03) verbes conjugués : « sais » : présent de l’indicatif ; « a » : présent de l’indicatif ; « permettez » : présent de l’impératif. 1,5 pt
b. Précisons la valeur de chaque temps et de chaque mode 0,5 x 2 = 1 pt
• Temps verbaux : les deux différents présents relevés ont une valeur discursive ou énonciative.
• Mode : l’indicatif exprime des faits réels tandis que l’impératif, ici, véhicule une demande : il a donc une valeur injonctive.

III. Sémantique / Lexicologie / 5 pts.

1. a. L’énoncé proposé, « le grand frère du raisonnement », réfère au niveau le plus élevé du raisonnement. 1 pt
b. Étant donné que le groupe nominal « grand frère » a subi une resémantisation (néologie de sens) selon le contexte d’utilisation, on parlera de variation lexicale. Cette utilisation produit un effet d’exagération. Le locuteur exprime son admiration face au trésor d’éloquence que déploie Onguene Gilbert. 1,5 pt
2. a. Le mot « hâ » dénote l’alcool de production artisanale. 1 pt
b. Il s’agit d’un emprunt lexical qui traduit l’attachement du locuteur qui l’emploie à cette boisson. 1,5 pt

IV. Stylistique/ Rhétorique des textes / 5 pts.

1.a. Dans l’extrait : « « L’alcool sert à soigner les blessures, n’est-ce pas ? Donc moi, si je bois de l’alcool, c’est pour me soigner à l’intérieur ! », le locuteur part du général au particulier. Il s’agit d’un raisonnement déductif. 1,5 pt
b. Par l’emploi de ce mode de raisonnement, l’auteur met en exergue la perspicacité de Onguene Gilbert qui, de manière logique, parvient à justifier une action répréhensible. 1 pt
2. a. À partir des indices comme la dialectique initiée par Onguene Gilbert par le biais des interrogations qu’il adresse à Docta ; le burlesque créé par l’attitude irrévérencieuse de Onguene Gilbert vis-à-vis de l’autorité ; le rire que suscite cette situation chez Ngazan, l’on déduit que ce texte se trouve dominé par la tonalité comique. 1,5 pt
b. Cette tonalité est conforme l’intention de l’auteur qui veut dédramatiser ce cas de mépris vis-à-vis de l’autorité. 1 pt

Présidente de la commission :
• Mme NGAH Solange Colette, IPN, CS /
Membres :
• M. NTI Jean Étienne, IPN.
• M. MEKONGO ATANGANA Christian Wilfried, Enseignant.
• M. BOTONDONO Bienvenu Bernard, enseignant.
• Mme MBANG BELINGA Régine Marquise, Enseignante.