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Terminale
D
S.V.T
Cours
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III.4 Notion de complément

Le complément est un ensemble d’une vingtaine de protéines plasmatiques inactives hors infection et qui sont activées en cascade au contact d’antigènes portés par certains microbes ou en présence des anticorps.
Lors de la réaction inflammatoire, l’activation du complément entraîne :
• l’attraction des phagocytes par chimiotactisme (attraction chimique) ;
• la facilitation de la phagocytose : le complément recouvre les bactéries et favorise leur adhésion aux récepteurs membranaires des phagocytes.
D’autres protéines activées du complément ont une activité lytique ; elles entraînent la perforation de la membrane ou de la paroi des agents infectieux et provoquent leur mort ou elles hydrolysent les antigènes neutralisés par les anticorps. anticorpsOn peut donc dire que les protéines du complément sont les effecteurs chimiques de la réponse immunitaire non spécifique.

III.5 La réaction anticorps-antigène

Le précipité se forme dans la zone où les concentrations des deux solutions sont optimales pour que la quantité d'anticorps sature les sites antigéniques, c'est à dire la zone d'équivalence.
Les précipités se présentent sous la forme d'un arc blanchâtre visible à l'œil nu.

III.5.1 Mise en évidence de la réaction Ag-Ac : méthode d’OUCHTERLONY.

Une lame de verre est recouverte de gélose liquide. Après gélification, on creuse des puits dont l’un est central. Le puits central est ensuite rempli d’une solution d’anticorps ; les autres contiennent différentes protéines sériques dont certaines sont spécifiques des anticorps du puis central.
Les antigènes et les anticorps diffusent de façon radiale et des arcs de précipitations blanchâtres apparaissent dans la gélose. Ces arcs peuvent être soulignés par une coloration avec du rouge ponceau ou du bleu de coumaric.
reaction ag acTravail à faire : tracer les arcs de précipitation. Quelle est la signification de ces arcs de précipitation ?

III.5.2 Formation des complexes immuns

Les anticorps sont des molécules solubles libérés dans les liquides extracellulaires et capables de se fixer grâce à leurs paratopes aux antigènes spécifiques : c’est la réaction antigène – anticorps.
• si l’antigène est lui-même soluble (cas des toxines microbiennes), le résultat de la réaction est la formation des complexes immuns insolubles qui précipitent ;
• si les antigènes sont portés par une cellule, cette dernière est recouverte d’anticorps.
Les anticorps ont donc pour fonction de neutraliser les antigènes c'est-à-dire les rendre biologiquement inertes. D’autres mécanismes comme la phagocytose interviennent alors pour faire disparaître ces complexes immuns.

III.6 Notion de mémoire immunitaire.

III.6.1 Observation.

Lors du premier contact avec l’antigène, la réponse immunitaire appelée alors réponse primaire est faible. Lors d’un second contact avec le même antigène, la réponse immunitaire appelée réponse secondaire est quasi immédiate et forte comme si le premier contact avait été mémorisé.
Par exemple, le graphe suivant illustre la dynamique des sécrétions d’anticorps au cours des réponses primaire et secondaire.
variation taux plasmique fonction tempsTravail à faire : Identifier les réponses primaires et secondaires. Comparer les deux réponses.

III.6.2 Définition.
La mémoire immunitaire
C’est la capacité qu’a le système immunitaire de réagir plus rapidement et plus efficacement lors des contacts ultérieurs avec un antigène déjà reconnu.

Elle repose sur l’existence des LB et les LT mémoires c'est-à-dire des lymphocytes n’ayant pas achevé leur différenciation et sur le phénomène de maturation d’affinité donc l’augmentation avec le temps de la précision de la reconnaissance d’un antigène par un anticorps.
Les cellules mémoires ont une durée de vie très longue contrairement aux cellules effectrices.
La mémoire immunitaire est éminemment spécifique : c’est pourquoi la vaccination contre un antigène X qui entraîne le développement d’un certain clone de cellules mémoires ne constitue pas une protection contre un antigène Y.

IV. Les dysfonctionnements du système immunitaire.

Le système immunitaire peut se dérégler : on parle alors de dysfonctionnement.

IV.1 Les dysfonctionnements dus à une réaction par excès.

IV.1.1 Les allergies ou hypersensibilités.
IV.1.1.1 Définition.
Une allergie
C’est une réaction anormale et exagérée lors de la rencontre du système immunitaire avec une substance antigénique, appelée allergène, avec laquelle il a déjà été en contact précédemment.

L’allergène peut être une molécule ou une particule vivante ou morte, étrangère à un individu. Il la reconnaît comme appartenant au non soi et développe une réaction immunitaire à son égard. Mais contrairement à la plupart des personnes qui détruisent rapidement l’antigène sans conséquences pathologiques, le sujet allergique réagit de façon démesurée et développe une allergie.

IV.1.1.2 Quelques exemples d’allergies.

• Les démangeaisons suite à l’absorption de la quinine et ses dérivés ;
• Une éruption cutanée (eczéma) suite à une piqûre d’insecte ;
• Le rhume des foins, la sensibilité à l’essence d’oignon, au pollen ou aux poils d’animaux (chat), …

IV.1.1.3 Mécanisme de l’allergie.

La réaction d’allergie se fait en deux temps :
• Lors du premier contact avec l’allergène, l’organisme est sensibilisé, ce qui entraîne la production des anticorps spécifiques. Les plasmocytes sécrètent non pas les IgG, mais les IgE qui vont se fixer sur la paroi de certaines cellules du tissu conjonctif, les mastocytes, riches en vésicules d’histamines (puissantes substances vasodilatatrices responsables de l’inflammation). A ce stade, aucune manifestation allergique n’apparaît.
• Dès le deuxième contact avec le même allergène, il se produit une hypersensibilisation à l’allergène que l’on appelle aussi crise d’allergie. L’allergène se fixe sur les IgE de la surface membranaire des mastocytes, ce qui provoque une libération des vésicules remplies d’histamines.
L’histamine est responsable :
o de la vasodilatation des artérioles d’où l’inflammation locale ;
o de la sécrétion du mucus ;
o de la contraction des muscles lisses des bronches et des bronchioles, donc des difficultés respiratoires.
La réaction inflammatoire peut se généraliser et toucher l’organisme tout entier : on parle d’anaphylaxie.
Les granulocytes éosinophiles sont attirés et éliminent l’histamine. Les macrophages attirés à leur tour phagocytent les éléments en voie de nécrose (mastocytes).

IV.1.1.4 Traitement.

Bloquer la sécrétion des anticorps ou anti-allergènes ainsi que celle de l’histamine chez l’individu reconnu allergique.

IV.1.2 L’auto-immunité ou les maladies auto-immunes.

IV.1.2.1 Définition

L’auto-immunité est la destruction des cellules de l’organisme par ses propres cellules immunitaires. Les molécules du soi sont reconnues comme étant le non soi.

IV.1.2.2 Quelques exemples.

• L’anémie hémolytique auto-immune : l’organisme fabrique des auto-anticorps qui se fixent aux hématies et déclenchent leur destruction ;
• Le diabète sucré juvénile : l’organisme fabrique les auto-anticorps –anti-îlots de Langerhans du pancréas qui détruisent les cellules productrices d’insuline (hormone hypoglycémiante).

IV.1.2.3 Causes possibles des maladies auto-immunes.

On peut citer parmi les causes possibles :
• L’âge : avec le temps, les erreurs génétiques ont tendance à s’accumuler au niveau de toutes les catégories des cellules, aussi bien au niveau des cellules du soi qu’au niveau de celles qui doivent le reconnaître
• Les facteurs héréditaires.
• Une infection par un agent pathogène ayant une ressemblance de structure avec une molécule du soi.