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Baccalauréat
Philosophie
C & D & E & TI
2018
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Epreuve de philosophie au baccalauréat C, D et TI blanc 2018 (Nord-Ouest)

Sujet l : Le travail est-il le plus grand bien que puisse avoir l'homme ?
l. Explication, analyse interprétation des concepts clés du sujet
1. Explication des concepts du sujet
Travail : Tout effort physique, moral, intellectuel fourni par l'homme dans le but de se transformer en transformant la nature.
Le plus grand bien : La plus grande richesse, la meilleure des choses l'essentiel de la vie, le plus grand trésor. Ce qui concoure au bonheur et à l'épanouissement de l'être humain. '
2. Reformulation du sujet
* Le travail comme l’essentiel de la vie
* Le travail est-il la plus grande richesse humaine?
Le travail est-il ce qui concoure au bonheur, au bien-être ou à l'épanouissement de l'homme?
3. Identification
La valeur, la finalité.
4. Formulation de la problématique
Le travail est-il effectivement la source du bonheur de l'homme ? Autrement-dit, dans quelle mesure peut-on considérer le travail comme un facteur d'épanouissement de l'homme ? N'est-il pas plutôt un facteur d’asservissement ou d'aliénation ? Enfin de compte, peut-on penser une existence humaine sans travail ?
II. Éléments d’analyse du sujet
Thèse I : Travail comme source de bonheur et de l'épanouissement de l'homme. .
Argument l : L'homme comme être de besoin, fini, imparfait doit travailler pour satisfaire ses besoins se parfaire, s'accomplir.
Auteur : Platon « les dieux ont laissé l'homme nu, sans couverture, sans argent. »
Argument 2 : Travail comme activité spécifiquement humaine
Auteur : Karl Max « le travail... il constitue surtout le but même de la vie. »
Argument 3 : Travail comme moyen de libération
Auteurs :Cf Hegel «la dialectique du maitre et de l'esclave »
Voltaire « Le travail éloigne de nous trois grand maux : le vice, l'ennui et le besoin. »
Transition : de part l'étymologie même du mot travail « Tripalium », ne peut-on pas dire qu'il connote plutôt l'idée de souffrance, de peine et d’aliénation ?
Thèse Il : Le travail comme facteur d'asservissement et d'aliénation.
Argument 1 : Le travail est une punition, une malédiction infligé à l'homme par Dieu.
Auteur :Genèse : « Tu mangerais ton pain à la sueur de ton front. »
Argument 2 : Le travail est une forme d'esclavage Dans l'antiquité grecque le travail-fut réservé aux prisonniers, aux Serfs
Auteur : Karl Max
Argument 3 : l'aliénation du travailleur dans le système capitaliste
Auteur : Njoh Mouelle : «Lorsque l'homme devient un instrument passif d'un processus inhumain de production industrielle, il cesse d'être actif intérieurement, c’est-à-dire qu'il cesse de travailler, de penser par lui-même. »
Transition : si tant est que le travail est une source d'aliénation, l'homme peut-il alors s'en passer?
Thèse III : Le travail humain comme une nécessité existentielle.
Argument : Le travail suscite les joies et les peines, bonheur et douleur.
Auteur : Charles Baudelaire : « Il faut travailler si non par goût, du moins par désespoir tout bien vérifié, travailler est moins ennuyeux que s'amuser.»
Émile Chartier: « Le travail est la meilleure et la pire des choses. »
Conclusion
• Rappel du problème
• Rappel des différentes étapes du raisonnement
• Prise de position ou solution
• Ouverture

Sujet II : « Pas d'intérêts pas d'action. » dit Jeremy Bentham dans Introduction au principe de la morale et de la législation. Êtes-vous du même avis ?
1. Analyse des concepts du sujet
Intérêt : gain, profit, bénéfice, retombé, privilégié, avantage.
Action : une initiative, un projet, entreprise, ensemble d'activité.
2. Reformulation du sujet
Le profit est le but visé ou la finalité de toute action humaine.
3. Identification du problème
Le fondement de l'action humaine
Le fondement de l'acte moral
4. Problématique :
L'intérêt est-il le véritable guide de l'action morale ? N’est-il pas plutôt un handicap à la morale ? Dès lors, ne faut-il pas humaniser la morale de l'intérêt ?
Éléments d'analyse du sujet
Thèse I : L'utilité comme finalité de l'action morale
Argument 1 : L'homme un somatique c’est-à-dire qui a des envies, des désirs, des passions.
AuteursCalliclès: «Il faut avoir tous les désirs, pouvoir le satisfaire, y trouver du plaisir-en cela consiste le bonheur. »
Cf John Stuart Mill : Agir pour l'utile et non pour l’agréable.
Argument 2: Le désir d'accumulation, d'amasser, de garder fait partir de la nature même de l'homme (égocentrisme, égoïsme, individualisme)
Auteur : Cf Karl Marx dans son matérialisme historique.
Argument 3 : Le calcul comme l'essence de la vie humaine
Auteurs : Bentham « Bien agir c'est bien calculer. »
La Rochefoucauld Nous donnons du secours aux autres pour les engager à nous en donner dans de semblables occasions » (C'est dire que l'homme est un habile calculateur).
Transition : Ne serait-il pas inhumain de fonder la morale sur la recherche des intérêts égoïstes ?
Thèse II : L'intérêt comme une immoralité
Argument l : la-raison comme guide de l'action humaine.
- Auteur :Kant dans ses trois maximes.
Argument 2 : L'intérêt comme fondement de l'action morale est antihumain car cela entraîne :
• L'injustice
• L'exploitation de l'homme par l'homme,
• Le crime
• La violence
• Le non-respect de la dignité humaine
• L'homme est un être à préserver ct non à exploiter.
Auteur : La Rochefoucauld « les vertus se perdent dans l'intérêt comme les fleuves dans la mer. »
Argument 3 : la recherche de l'intérêt comme un obstacle, un danger à l'harmonie et à la cohésion sociale. Et par ricochet au vivre ensemble, ou multi culturalisme, à l'unité nationale
La recherche de l'intérêt peut être source de :
• Division
• D’antagonisme
• De tribalisme
• De génocide
• La désunion etc.
Transition : Au vue de ce handicaps, ces dangers de la orale, de l'intérêt peut-on alors dissocier la morale de l'intérêt ?
Thèse III : Nécessite d’humaniser ou de rationaliser l'intérêt dans l'action humaine.
Argument : Le monde est un jeu d'intérêt, mais pour que le bonheur de l'homme s'accomplisse, il faudrait que l'intérêt commun soit mis en avance de toute chose. Il faut dépasser ce cadre de l‘individu ou du particularisme car l'homme ne peut pas être heureux tout seul.
Auteur :Cf Saint-Exupéry, dans Terre des hommes. « Bâtir sa vie sur le seul bien matériel c’est bâtir sur le sable mouvant
Conclusion
• Rappel du problème
• Rappel des différentes étapes du raisonnement
• Prise de position ou solution
• Ouverture

SUJET III : EXERCICE SUR TEXTE
RÉPONSES AUX QUESTIONS
1- Thème du texte : (1 pt)
Les mathématiques
Origine des mathématiques
Structure logique du texte :
1eme paragraphe :
• Les êtres mathématiques sont abstraits et concrets ou
• Les-mathématiques viennent du ciel et de‘ la terre (1 pt)
2eime paragraphe :
Cependant, les mathématiques sont plus empiriques que théoriques. (1 pt)
• Les mathématiques sont une connaissance réelle, sensible
2- Explication des concepts
- Lois : règles, énoncés une propriété (0,5 pt)
- Mathématiques : Ensemble de disciplines scientifiques ayant pour objet d'étude les nombres, les chiffres, les figures, l’espace. (0,5 pt)
Matière : Le réel, tout ce qui existe de manière visible, palpable, sensible.(0,5 pt)
- Propriété : Caractéristiques, traits, éléments constitutifs d'une chose, d'un être ou d'un objet. (0,5 pt)
3- Les mathématiques pour l'auteur ne sont pas abstraites comme on le pense. Elles sont en réalité empiriques.
C'est la copie des choses qui existent généralement. (3pts)
4- Essai : Une, vie sans mathématiques est-elle possible? (12pts)
a-Analyse des concepts
* Vie : existence humaine
* Sans : qui manque de, qui est privé de.
* Mathématiques : sciences ayant pour objet le nombre, la quantité continue, l’ordre, la mesure. * Sciences de l'ordre, de la mesure et de la grandeur.
b- Reformulation:
• Peut-on vivre sans calculer, mesurer ou quantifier ?
• Est-il possible que l'homme vive sans mathématiques ?
• Une existence humaine privée de mathématiques est-elle possible?
c- Problème philosophique
• La valeur des mathématiques
• La place des mathématiques dans la vie humaine
d-Problématique :
• Les mathématiques sont-elles vraiment nécessaires ?
• L'apport des mathématiques dans la vie ne s'impose-t-il pas à l'homme ?

• Les mathématiques ne sont-elles pas superflues aux yeux de certains ?
• La valeur des mathématiques n'est-elle pas relative ?

I PLAN POSSIBLE
A-Thèse : L’apport des mathématiques dans la vie
• Les mathématiques permettent de compter, de calculer, de résoudre les problèmes quotidien. Elles mettent à la disposition de l'homme des notions fondamentales pour appréhender la vie courante et facilitent parfois l'insertion dans la vie professionnelle: ne pas les maîtriser constitue parfois une source d'exclusion sociale.
• Elles forment l'esprit à la pensée abstraite et formelle
• La symbolisation des données du sensible par les chiffres constitue un effort de se détacher de l'expérience concrète.
• Référence : PLATON dans La République pense que les‘ mathématiques initient l'esprit à l’abstraction. Car elles permettent de passer du monde sensible aux idées
• Grâce à leur symbolisme, les mathématiques simplifient le réel, le rendent accessible à l'esprit. Par conséquent, elles restent un modèle de raisonnement rigoureux et cohérent. Car elles habituent l'esprit à la recherche de la vérité.
Blaise PASCAL dans Œuvres complètes considère la géométrie comme un modèle de raisonnement correct
• Les mathématiques servent d’instrument aux autres sciences en leur permettant de quantifier le réel et de vérifier la validité de leur discours. La biologie par exemple utilise les probabilités en distribution statistique des caractères héréditaires. La psychologie et la sociologie emploient les tests, des enquêtes dont les résultats se prêtent à des traitements statistiques.
- - Référence : H. POINCARRE dans Science et Méthode pense que le langage mathématique est celui de toutes "les sciences
B- Antithèse : La possibilité d'exclure les mathématiques dans l'existence humaine.
• Le formalisme mathématique serait inapte à la connaissance absolue du réel
• La saisie des phénomènes psychiques échappe au raisonnement mathématique. Car ils sont difficilement quantifiables, mesurables.
• Référence: E.KANT dans Prolégomènes a montré que le noumène ou la chose en soi échappe à la démonstration.
• Les mathématiques n'apportent pas toujours des réponses concrètes aux problèmes’ de l'existence humaine.
• Les vérités mathématiques ne portent pas toujours sur le monde. On n'a nullement besoin pour les connaître de recourir à l'observation du monde extérieur: elles sont a priori. Car on n'a pas besoin de recourir à l'expérience pour les connaître.
• Référence :David HUME dans ‘Enquête sur l'entendement. humain pense que les vérités mathématiques ne dépendent de rien de ce qui existe dans l'univers.
Synthèse : La valeur des mathématiques est relative
• La vie échappe dans beaucoup de ses aspects à‘ la formule mathématique
• L'apport des mathématiques dans la vie de l'homme dépend des champs d'investigation; il y a des domaines qui échappent à la quantification. Pourtant ceux qui sont quantifiables ont connu un essor considérable grâce aux mathématiques
• Exemple : Les lois de la physique sont exprimées par les formules mathématiques, et tout le progrès de la physique moderne est dû à l'application des mathématiques dans l'étude de la nature. A ce sujet DESCARTES dans Discours de la méthode considère la mathématique comme un modèle de connaissance

Conclusion
• Rappel du problème
• Rappel des différentes étapes du raisonnement
• Prise de position ou solution
• Ouverture

Epreuve de philosophie au baccalauréat C, D et TI blanc 2018 (Nord-Ouest)