Vous êtes ici : AccueilEXAMENSCorrection épreuve harmonisée de langue française au baccalauréat A et ABI 2023, région du nord

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Baccalauréat
Langue française
A
2023
Enoncés
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I. Communication / 5 pts.

1. Soit le premier paragraphe : « - Munyal, mes filles ! [...] Car la patience est une vertu. »
a. Indices du récepteur : l’apostrophe « … mes filles », impératif « intégrez, inscrivez, répétez », pronom personnel « vous », adjectif possessif : « votre » (3occ). On peut conclure que le message s’adresse aux filles.
b. Au regard de la forte présence des marques des premières personnes on peut dire que la focalisation est interne.
2. a- Au regard de la forte présence des marques des premières personnes, le vocabulaire des sentiments, on peut conclure que la fonction dominante est expressive ou émotive.
b- Cette fonction permet à la fille d’exprimer son sentiment de désespoir face au mariage forcé dont elle est victime.

II. Morphosyntaxe / 5 pts.

1. Soit la phrase : « Tu es trop jeune, Moubarak devra attendre. »
a- La virgule qui s’y trouve a une valeur explicative / justificative/ causale / consécutive.
b- Réécriture de cette phrase en y introduisant une subordonnée circonstancielle de cause : « Moubarak devra attendre parce que/ comme tu es trop jeune ».
2- La dernière phrase : « A cette minute ultime, j’aurais voulu me réfugier… Tu es trop jeune, Moubarak devra attendre. »
a- Le temps verbal le plus utilisé est le conditionnel passé.
b- Ce temps révèle un fait souhaité qui n’a pas été accompli.

III. Sémantique/ lexicologie / 5 pts.

1. a. Construisons, à partir du texte :
• Le champ lexical du mariage : « être mariée », « laisser partir », « entraînent déjà vers la sortir », « supplier de bien vouloir renoncer à ce mariage » …
• Le champ lexical du désespoir : « j’aurais voulu me réfugier », « j’aurais voulu ramper », « supplier de bien vouloir renoncer », « ma terreur », « peine perdue », « préjudices subis » …
b- L’effet de sens qui se dégage de leur association c’est de traduire la résignation de la fille qui subit le mariage.
2- Étude du champ sémantique de « Munyal » dans l’extrait : « Munyal, munyal, mon bébé !...dès maintenant… »
-« Munyal, munyal, mon bébé ! » : munyal peut être pris ici comme un nom.
-« alors munyal toute ta vie » : munyal peut être pris ici comme courage, résilience.
-« Munyal ma fille ; dès maintenant » : munyal peut être pris ici comme soit préparée, soit avertie, soit prête.

IV. Stylistique /Rhétorique des textes / 5 pts.

1- Dans le passage : « A cette minute ultime… Tu es trop jeune, Moubarak devra attendre »
a. La figure de style qui s’y trouve est l’anaphore : j’aurais voulu me réfugier/ j’aurais voulu me raccrocher/ j’aurais voulu ramper/ j’aurais
b. Cette figure de style permet à la fille de dire sa lamentation, sa désillusion, son désenchantement.
2- a. Dans les deux derniers paragraphes de ce texte, on note la forte présence des marques des premières personnes, les champs lexicaux de la douleur, de la souffrance, des répétitions à valeur émotive « munyal », la ponctuation à valeur expressive, on a la tonalité pathétique.
b. Cette tonalité vise à émouvoir le lecteur en susciter sa compassion vis-à-vis de la fille.

Correction proposée par :
• Chefs d’atelier : M. ZINGUI Grégoire, IPR.,
• M. MAKOMBO Patrice, IPR :
• M. BABA Benoua, IPR
• Membres : M. SALI SAKATA, Enseignant.
• M. WAINKEP Lucien, Enseignant.