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Langue française
Cours
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Faire l’analyse logique d’une phrase, c’est la découper en propositions et donner la nature et la fonction de chacune de ces propositions.

Pour réussir, on respectera les étapes suivantes :
1- On souligne les verbes conjugués.
2- On entoure les mots subordonnants (pronoms relatifs et conjonctions de subordination) qui marquent le début d’une proposition subordonnée.
3- On met entre crochets chaque proposition seule (principale, subordonnée, indépendante).
4- On précise la nature et la fonction de chaque proposition.

N.B : Les propositions principales et les propositions indépendantes n’ont pas de fonction.

I. La phrase

I.1 Définition

La phrase
C’est l'expression d'un jugement, d'une volonté ou d'un sentiment au moyen d'une ou de plusieurs propositions.

La phrase est constituée d’un mot ou d’un ensemble de mots qui forment une unité syntaxique et qui font sens. Elle commence par une majuscule et se termine par un point.
On distingue la phrase à noyau verbal organisée autour d’un verbe conjugué, de la phrase à construction particulière.

Exemple :
Les élections ont eu lieu en mars.
Les élections auront lieu en mars.
Élections législatives en mars.

I.2 La juxtaposition et coordination

Une phrase qui ne comporte qu’un verbe conjugué est appelée phrase simple.
Une phrase qui comporte plusieurs verbes conjugués est appelée phrase complexe.

Une phrase complexe peut être constituée de plusieurs phrases simples reliées par les procédés de la juxtaposition et de la coordination.
Les phrases juxtaposées « posées à côté » sont reliées entre elles par une virgule, un point-virgule ou un deux-points. Elles entretiennent un rapport de sens, même s’il n’est pas exprimé (lien implicite) : liens chronologiques (succession dans le temps) ou logiques (cause, conséquence, opposition…).

Exemple :
La mer était calme ; le vent était tombé.
Ces deux phrases sont juxtaposées (lien implicite de cause).

Les phrases coordonnées sont reliées par un coordonnant (conjonction de coordination ou adverbe de liaison : puis, enfin…).
La coordination permet d’exprimer de façon explicite les relations entre deux faits ou actions. On peut coordonner entre elles des phrases simples ou plusieurs subordonnées.

Exemple :
• [Elle sourit] car [elle est heureuse].
Ces deux phrases simples sont coordonnées par car (lien logique de cause).
• [Elle aime nager en Bretagne] [quand l’eau est fraîche] et [que la plage est déserte].
Ces deux phrases subordonnées coordonnées par la conjonction de coordination « et ».

I.3 La subordination

Une phrase complexe peut être constituée d’une phrase dont dépendent une ou plusieurs subordonnées.
La phrase subordonnée est introduite par un subordonnant (conjonction de subordination, pronom relatif, adverbe interrogatif), sauf si elle est infinitive ou participiale.

Exemple :
[Elle désire] [que tout soit prêt à son retour]. Cette phrase complexe comportant une subordonnée conjonctive introduite par la conjonction de subordination que.

Le même rapport logique peut s’exprimer par juxtaposition, coordination ou subordination.
• Nous aimons le Cameroun; les paysages y sont sauvages : Lien implicite de cause, juxtaposition.
• Nous aimons le Cameroun car les paysages y sont sauvages : Lien explicite, coordination.
• Nous aimons le Cameroun parce que les paysages y sont sauvages : Lien explicite, subordination.

L’analyse logique
Démarche qui consiste à donner la nature et la fonction des propositions dans la phrase.
Proposition subordonnée
C’est une proposition en relation de dépendance syntaxique par rapport à une autre (la principale), elle dépend de la proposition principale sans laquelle, elle ne peut exister.

L'analyse logique décompose la phrase en propositions dans le souci d’étudier :
• Sa construction, afin de distinguer entre les propositions indépendantes, et celles qui sont subordonnées à d'autres par un lien formel de dépendance (conjonction, pronom relatif );
• Son rôle , afin de distinguer entre les propositions principales et celles qui jouent un rôle secondaire comme sujet ou comme compléments;
• Son sens, pour y distinguer les rapports de cause, d'effet , de condition, de conséquence, etc.

Il y a trois sortes de propositions:
1. La proposition indépendante;
2. La proposition principale;
3. La proposition subordonnée.

II. La proposition indépendante

La proposition indépendante est parfois seule dans la phrase. Cette proposition, comme son nom l’indique, ne dépend de rien, et rien ne dépend d’elle ; elle se suffit à elle-même.

Exemples :
Tout bienfait porte en soi sa récompense. (Proposition indépendante.)
Dieu nous donne des mains mais il ne bâtit pas les ponts pour nous.
Dieu nous donne des mains : (Proposition indépendante.)
il ne bâtit pas les ponts pour nous : Proposition indépendante, coordonnée à la première proposition par la conjonction de coordination «mais».

III La proposition principale

C’est une proposition qui peut ne dépend pas des autres propositions de la phrase, mais, commande une ou plusieurs propositions. Elle peut exister sans l'autre proposition et est reliée aux autres par : une conjonction de subordination, un pronom relatif, un mot interrogatif ...

IV La proposition subordonnée

Une phrase est subordonnée quand elle complète un élément extérieur à elle.

Une proposition subordonnée est une proposition en relation de dépendance syntaxique par rapport à une autre (la principale), elle dépend de la proposition principale sans laquelle, elle ne peut exister.
Il existe deux grandes classes, d'après la nature du lien:

IV.1. Les subordonnées conjonctives

C'est à-dire celles qui commencent par une conjonction de subordination (que, quand, si, lorsque, dès que, afin que, parce que, etc.)
Les subordonnées conjonctives peuvent remplir trois fonctions principales; elles peuvent être:
• Des complétives directes;
• Des complétives indirectes;
• Des circonstancielles.

Exemples :
• Dieu veut que nous respections son saint nom.
Dieu veut : Proposition principale
Que nous respections son saint nom : Proposition subordonnée, complétive directe de veut.
Que ; conjonction de subordination, unit la proposition subordonnée au verbe veut.
• Si tu aimes le miel, ne crains pas les abeilles.
Ne crains pas les abeilles : Proposition principale
Si tu aimes le miel : Proposition subordonnée, circonstancielle (de condition ou de supposition) de la principale. Placée au début de la phrase par inversion
Si : conjonction de subordination, unit la circonstancielle à principale.

IV.2. Les subordonnées relatives

Les subordonnées relatives sont celles qui sont reliées au nom ou au pronom par le moyen d'un pronom relatif: « qui, que, quoi, dont, où, lequel, duquel, auquel, etc. »

Exemple :
Celui qui travaille n'éprouve pas l'ennui.
Celui n'éprouve pas l'ennui : proposition principale
Sujet : Celui , ou: Celui qui travaille.
Verbe : n'éprouve pas (négatif)
qui travaille : Proposition subordonnée, complétive déterminative de celui.

Deux ou plusieurs subordonnées peuvent s'unir pour compléter un même mot ou une même proposition, elles sont alors coordonnées par une conjonction de coordination: « et, ou, ni, mai8, car, or, donc , etc.»; parfois elles sont simplement juxtaposées, c'est-à-dire placées cote à cote sans lien.

Exemple :
Dieu veut que nous l'aimions et que nous le servions.
Dieu veut : Proposition principale, ayant pour compléments directs les propositions « que nous l'aimions » et « que nous le servions ».
• que nous l'aimions ;
• que nous le servions.
Propositions subordonnées, complétives directes de veut, coordonnées entre elles par la conjonction « et »

subordonnes

V. L’Incise

La proposition incise est une proposition faisant partie d’une phrase complexe sans avoir de rapport syntaxique avec le reste de celle-ci.

Aux propositions indépendante, principale et subordonnée, il faut ajouter l’incise . C’est une proposition sans conjonction, insérée dans une autre proposition, à laquelle elle est ni coordonnée ni subordonnée.

Exemple : Un soir, t’en souvient-il, nous voguions en silence.

• Un soir [...] nous voguions en silence : proposition indépendante
• T’en souvient-il : incise

L’incise la plus fréquente est celle qu’on trouve insérée dans le discours direct, « dit-il »

Exemple : Ma mère, dit-il, viendra nous voir demain.