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Langue française
Cours
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La stylistique est l'étude des particularités d'écriture d'un texte. Il s'agit d'une discipline issue de la rhétorique et de la linguistique.

IV.1 Les liens logiques

IV.1.1 Pour exprimer la cause :

À l'aide des prépositions par, à, à cause de, en raison de, sous prétexte de, du fait de

Exemple : Elle a fait par dépit
Exemple : Il boitait du fait de son grand âge

À l'aide des conjonctions : parce que, puisque, sous prétexte que, étant donné que, non que... ( plus indicatif)

Exemple : Puisqu'il le fait, allons-y

IV.1.2 La conséquence :

De façon à, de manière à, au point de, pour...

Exemple : il est assez adroit pour le faire.
Exemple : il gelé à pierre fendre

De sorte que, si bien que, de façon que, si / tant / tellement... que, trop / assez..., pour que... (plus indicatif)

Exemple : il parle si vite que je ne comprends rien

IV.1.3 L’apposition

Malgré, en dépit de, au lieu de, loin de, sans...

Exemple : sans être stupide, elle est très lente.
Exemple : au lieu de s'arrêter, il a accéléré au feu rouge.

Tandis que, alors que (plus indicatif)

Exemple : alors qu'il mange beaucoup, il ne grossit pas.

Bien que, quoique, loin que (plus subjonctif ou participe).

Exemple : bien qu’il s'entraîne, progresse peu. (Bien que s'entraînent...)

Comme, de même que, ainsi que, tel que... (plus indicatif)

IV.1.4 La comparaison

À la façon de, à la manière, comme, contrairement à.

Exemple : « Claire comme l'eau de roche » Perrier.
Exemple : Une tarte à la manière des demoiselles Tatin
Exemple : il peint comme on le lui a appris
Exemple : Nous avons trouvé des vieux chapeaux tels qu'on n'en fait plus.

IV.1.5 Le but

Pour, afin de, en vue de, de peur de, de crainte de.
Pour que, afin que, de sorte que, de crainte que, de peur que... (plus subjonctif)

Exemple : il est toujours trop couvert de peur d'attraper froid
Exemple : les Gaulois faisaient des sacrifices, afin que la veille ne leur tombe sur la tête.

IV.1.6 La condition :

À condition de, à moins de, en cas de...

Exemple : en cas de rupture des stocks, j'appelle un notre fournisseur.
Exemple : à moins de vaincre sa timidité, elle ne sera reçue au concours

Si, même si (+ indicatif)

Exemple : Même s'il venait, je ne le recevrais pas.

Au cas où, dans l'hypothèse où (plus conditionnel).

Exemple : Au cas où tu feras cela, préviens-moi.

A moins que, à supposer que, pour vu que (plus subjonctif).

Exemple : à moins qu'il n'arrive tout de suite, il sera trop tard.

IV.2 Les tons d'un texte

IV.2.1 Les tonalités

Il est difficile de répertorier des tonalités pour des textes littéraires qui sont par définition originaux, c’est-à-dire dont le ton est unique. Définitions et caractéristiques sont en effet à manier prudemment : il n'y a pas de lien automatique entre tel procédé et tel ton, et un même texte peut présenter plusieurs tonalités différentes.
On peut cependant dégager quelques grands traits qui aideront à orienter l’analyse méthodique. Les tonalités les plus courantes dont les tonalités lyrique, épique, pathétique, comique, ironique.

IV.2.1.1 Tonalité lyrique

Définition : le narrateur ou le poète communique au lecteur ses sentiments personnels, ses états d’âme.
Procédés : vocabulaire des sentiments, marques de la première personne, interrogations, exclamations, points de suspension.

IV.2.1.2 Tonalité épique

Définition : le ton rappelle celui des grandes épopées rapportant les exploitants de héros surhumains (Ulysse, Roland), confrontés à des obstacles ou à des êtres surnaturels, dans un univers immense.
Procédés : verbes d’action, procédés d’agrandissement (pluriels, énumérations et accumulations, comparaisons et hyperboles.)

IV.2.1.3 Tonalité pathétique

Définition : le texte dépeint un spectacle ou une scène qui inspire au lecteur des sentiments de pitié, de compassion.
Procédés : détails réalistes, adoption du point de vue des victimes, vocabulaire des sensations et des sentiments, commentaires du narrateur.

IV.2.1.4 Tonalité comique

Définition : le texte vise à faire rire le lecteur
Procédés : on distingue souvent le comique de geste (mimique, jeux de scènes), de mots (calembours, quiproquos, répétitions), de situation (personnage cachés, masqués, mises en scène destinées à duper), de caractère (héros entêtes ou faibles, valets plus fins que leur maître...), ce qui vaut surtout pour le texte théâtral. Le rire naît aussi du langage des personnages, de la parodie, etc.

IV.2.1.5 Tonalité ironique

Définition : le texte ironique invite à se moquer d’une cible désignée (personne ou personnage). "
Procédés : L’ironie repose sur différents procédés de décalage (sujet sérieux / registre léger ; accord feint avec la thèse rejetée ; démonstration logique à partir des propositions absurdes, etc.) . ' - . '

IV.3 Les figures de rhétorique

IV.3.1- Les figures exprimant l'analogie

a) La comparaison: elle établit un rapprochement entre deux termes (le comparé et le comparant) a partir d’un élément qui leur ait commun et grâce à un outil grammatical « comme, pareille à, tel que, ressembler à etc....)

Exemple : ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques
• Comparé ( ses sacs de grains)
• Terme de comparaison (semblaient)
• Comparant (des fontaines publiques)

b) La métaphore : elle établit une assimilation entre deux termes. Comparé et comparant sont rassemblées dans un énoncé sans que le terme de comparaison soit exprimé.

Exemple : la mer des multitudes, roulante, profonde, sans borne

Important :
1- Parfois l’assimilation entre les termes va jusqu’à la disparition totale du comparé : on atteint alors la forme la plus condensée et parfois la plus mystérieuse de l’image poétique. Ainsi, pour évoquer le taureau, André Breton écrit dans : «la masse de bronze aux croissants qui réellement tout à coup piétine ».
2- Si la métaphore est développée par plusieurs termes [voire dans le texte entier], on parle de métaphore filée.
3- On parle de clichés dans le cas de métaphores passées dans la langue courante.

Exemple : Un appétit d’oiseau ; une faim de loup

c) L’allégorie : elle représente de façon imagé (par des éléments descriptifs ou narratifs) les divers aspects d'une idée.

Exemple :
Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire.

d) La personnification : elle représente une idée sous les traits d'une personne.

Exemple : O mort, vieux capitaine, il est temps, levons l'ancre

IV.3.2- Figure exprimant la substitution

a) La métonymie : elle consiste à remplacer un mot par un autre mot lié au premier par un rapport logique suffisamment net. (Attention l il ne s'agit pas d’une relation d'identité comme dans la métaphore.)
b) La synecdoque: proche de la métonymie, elle consiste à remplacer un mot par un autre mot qui entretient avec le premier une relation d'inclusion (il s'agit par exemple d'exprimer un exemple par une de ses parties ou au contraire une partie d'un ensemble lui-même, le genre pour l'espèce, la matière pour l'objet).

Exemple : les voiles aux loin descendant vers Harfleur.

c) La périphrase : elle consiste à remplacer un mot par une expression de sens équivalent formé de plusieurs termes.

Exemple : des dieux (pour Jupiter)

IV.3.3 Figure exprimant l'opposition

a) L’antithèse : elle oppose très fortement deux termes afin de mettre en relief l'un des deux (ou les deux).

Exemple : un noble, s'il vit chez lui dans sa province. Il vit mais sans appui, s’il vit à la cour, il est protégé, mais il est esclave.

b) L’antiphrase : elle exprime me idée par son contraire dans une intention ironique.

Exemple : quelle réussite admirable ! (Pour dire c'est un échec complet)

c) Le paradoxe : il énonce une idée contraire à l’opinion commune afin de surprendre, de choquer, d'inviter à la réflexion

Exemple : se moquer de la philosophie, c'est vraiment philosopher.

d) L'oxymore : on parle d'oxymore lorsque deux tenues évoquant les réalités contradictoires sont remis dans une même expression (et non plus opposé comme dans l'antithèse)

Exemple : Par ma foi voilà un beau jeune vieillard pour quatre-vingt-dix ans.

IV.3.4- Figure exprimant l'amplification ou l'atténuation

a) L’anacoluthe : elle met en valeur un énoncé par une rupture de construction syntaxique.

Exemple :
Mais, seule sur la proue, invoquant les étoiles
Le vent majestueux qui soufflait dans les voiles.
L'enveloppe.

b) La litote : Chère aux écrivains classiques du XVIIe siècle, elle dit le moins pour suggérer le plus. Elle est donc à mettre au compte d'une économie des moyens dans l'expression de l'idée ou du sentiment.

Exemple : va, je ne te hais point (pour dire je t'aime encore).

c) L’euphémisme : (en grec, « parole de bon augure ») atténue l'expression d'une idée (d'un sentiment souvent pour en dissimuler le caractère déplaisent)

Exemple :
L’époux d'une jeune beauté
Parfait pour l'autre monde

V Les liens logiques utilisés dans la rédaction pour harmoniser les phrases ou les paragraphes

a) L’addition ou la gradation : et, de plus, en outre, surtout, d’abord, ensuite, enfin, par ailleurs, etc...
b) La mise en parallèle : d’une part...., d’autre part, soit...soit, non seulement...mais encore, de même, ainsi que, comme, etc...
c) L'opposition : mais, au contraire, cependant, pourtant, en revanche, tandis que, alors que, néanmoins, toutefois, or (ces trois derniers termes introduisent une opposition plus nuancée).
d) La concession : malgré, en dépit de, bien que, quoique, certes, sans doute, etc...
e) La cause : car, en effet, ainsi, étant donné, parce que, puisque, en raison de, sous prétexte que, dans la mesure où, etc...
f) La conséquence : donc, c'est pourquoi, par conséquent, par suite, de là, aussi, dès lors, d'où, de ce fait, si bien que, de sorte que, etc...