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A & C & E & D & TI
Géographie
Cours
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Famille de situation : L’intégration nationale
Catégorie d’action : La promotion du développement intégré
Module N°I : Le Cameroun
Chapitre N°III : L’économie moderne
Leçon N°VIII : Le tourisme au Cameroun
Notions : Site touristique, tourisme d’affaire
Prérequis : Les activités du secteur tertiaire
Durée : 2 heures
Exemple de situation : Certains de nos sites touristiques sont mal connus, peu aménagés et peu fréquentés.
Exemple d’action : Vulgariser l’activité touristique en développant la culture touristique chez les camerounais, entretenir les sites touristiques, multiplier les structures d’accueil et d’hébergement
Formulation de la justification : Cette leçon permet d’installer chez l’apprenant les ressources en vue de participer à l’entretien et à la promotion des sites touristiques afin de devenir un acteur de développement de ce secteur au Cameroun.

Introduction

Le tourisme désigne l’ensemble des activités liées au déplacement des personnes sur une certaine distance dans le cadre d’une activité de loisir, de voyage et d’agrément. Le Cameroun dispose d’un potentiel touristique énorme ce qui lui a fallu d’accueillir en 2014 près de 912000 touristes internationaux. Malgré ses atouts humains et naturels remarquables, ce secteur souffre de nombreux maux d’où cette position de 25ème en Afrique et 155ème dans le monde selon le Bloom Consulting Brand Ranking qui classe annuellement les destinations touristiques.

I. Un potentiel touristique impressionnant

La diversité physique et humaine dont dispose le Cameroun offre un large éventail de sites pittoresques, de richesses cynégétiques, artistiques et folkloriques avec une multitude de groupes ethniques, chacun avec ses valeurs traditionnelles.
À titre illustratif, l’on peut citer les festivals comme celui du Ngondo (Douala), le Nguon (Bamoun), le Medumba (Bangangté), le Nyang-nyang (Bafoussam), le Nyem-nyem (Tignère)…

festival lemou bafou

festival neym neym tignere

festival nguon bamoun

festival nyang nyang bafoussam cameroun

Chaque région est potentiellement touristique et on peut les regrouper dans 2 catégories :
• Dans le grand sud, l’on peut visiter les plages (Kribi), les criques de Victoria (Buéa), les grandes forêts équatoriales où on peut faire de l’écotourisme et leurs campements de pygmées (Est), les chutes de la Lobé, le Mont Cameroun (Buéa), les jardins botaniques (Limbé), le parc de Korup (Sud-ouest), réserve du Dja et de Campo (Sud), les lacs de cratère (Nyos, Ossa, Awing, Baleng...), des collines verdoyantes, des paysages de bocage, un habitat original et un artisanat diversifié (l’Ouest).
• Dans le grand Nord, l’on découvre des parcs et réserves de faune ( Waza, Bouba-Ndjida), des sites pittoresques (Rhumsiki, Oudjilah), des centres artisanaux et des paysages lunaires (Kapsiki), des villages étagés (les monts Mandara), les lacs (Tison, Maga, Tchad).

parc de waza

girafes parc de waza

II. L’importance du tourisme

L’activité touristique joue un rôle capital sur les plans socio-économiques et politiques

II.1 Sur le plan socio-économique

Le tourisme est l’un des leviers de développement économique. En terme d’emploi, l’industrie touristique englobe plusieurs professions notamment la restauration, l’hôtellerie, les agences de tourisme, les loisirs, le transport. Elle concoure donc à améliorer le niveau de vie des autochtones et à développer les infrastructures hôtelières et routières.
En terme d’économie, le tourisme contribue à l’entrer des devises dans les caisses de l’Etat. Ces recettes monétaires permettent d’atténuer le déficit de la balance commerciale du pays. Le développement du tourisme participe à l’essor économique de certaines régions en stimulant les activités agricoles, artisanales et artistiques.

II.2-Au plan politique

Le tourisme permet de renforcer les liens de coopération avec d’autres nations, de découvrir de nouveaux horizons, de favoriser une meilleure visibilité du Cameroun à l’extérieur.

III. Les problèmes du secteur touristique

Ce secteur d’activité fait face à de nombreux problèmes tels que :

III.1-Le déficit de formation des acteurs

L’un des problèmes majeurs du secteur touristique est le manque criard en termes de formation des acteurs de ce milieu. En effet, on dénombre très peu de guides touristiques. Ceux qui existent ne reçoivent pas régulièrement des formations et recyclages d’où un déphasage par rapport à la réalité.

III.2 L’insuffisance des structures d’accueil

S’appuyant sur les normes internationales prescrites par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), les centres hôteliers capables d’offrir un service de qualité aux touristes, demeurent jusqu’ici insuffisants. Ceci peut s’expliquer par le manque de volonté des pouvoirs publics de faire du Cameroun une destination touristique privilégiée.

III.3 L’insuffisance et la vétusté des voies de communication

Qu’elles soient routières ou ferroviaires, les voies de communication constituent un enjeu important pour le déplacement des hommes. La vétusté de ces dernières constitue un grand obstacle à l’émergence du tourisme. Cette situation décourage les touristes et les expose parfois aux accidents.

III.4 L’insécurité

L’insécurité dans la région de l’extrême-nord du Cameroun causée par les attaques des terroristes nigérians de Boko Haram, la crise anglophone au Nord-ouest sud-ouest, le grand banditisme dans nos agglomérations (Douala, Yaoundé), la montée en puissance du phénomène de coupeurs de route à l’Est et dans l’Adamaoua ont un impact réel sur l’activité touristique.
Dans ce tableau noir, l’on peut ajouter :
La promotion insuffisante de la marque Cameroun et la cherté de sa destination ;
• Le non entretien des sites touristiques et la mauvaise qualité des prestations dans les établissements de tourisme due à l’absence de professionnalisme ;
• Les tracasseries administratives et policières parfois dans l’obtention des visas et les réservations ;
• La faible intégration et l’insignifiante participation des acteurs locaux au projet touristique global ;
• Une compagnie aérienne peu fiable de plus en plus en difficulté financière et logistique avec surtout des renvois à répétions des décollages.

Conclusion

Malgré de nombreuses difficultés que rencontre l’État camerounais à faire décoller ce secteur, quelques perspectives peuvent être envisagées pour la promotion du tourisme. Ceci passe par l’amélioration de l’image du Cameroun à l’étranger, l’éducation de la population à l’accueil des touristes, l’aménagement et l’entretien des sites touristiques, la viabilisation des infrastructures de transport et d’hébergement, le développement d’une culture touristique chez les camerounais. En effet beaucoup de nationaux ne s’intéressent pas à ce secteur soit à cause du faible pouvoir d’achat, soit à cause d’un manque d’intérêt, ou alors à cause de l’absence de sensibilisation auprès des populations et de la faible promotion de nos richesses touristiques.

Lexique

Atout touristique : C’est un élément sur lequel on peut s’appuyer pour développer le tourisme.
Attraction touristique : C’est un lieu de destination constituée d’un ensemble d’activités et de services, exploité de façon régulière comme pôle d’intérêt culturel, naturel ou récréatif et aménagé dans le but d’accueillir les touristes.
Destination touristique : C’est dit d’un pays qui reçoit en moyenne près de 500000 touristes par an.
Écotourisme : Ensemble des activités touristiques pratiquées en milieu naturel dans le respect de la nature et contribuant au développement de l’économie locale.
Safari : Expédition de chasse aux gros animaux sauvages en Afrique subsaharienne.
Site touristique : C’est un lieu qui se distingue par son aspect pittoresque et qui suscite la curiosité.
Tourisme balnéaire : Tourisme au bord des plages naturelles.
Tourisme culturel : Tourisme qui tire sa richesse des diversités culturelles présentes dans l’art de vivre, le folklore, la religion, l’habitat et même la cuisine.
Tourisme cynégétique : Activité de loisir permettant aux participants de procéder à diverses formes de prélèvements fauniques en milieu naturel essentiellement. C’est un tourisme de chasse.
Tourisme de congres et d’affaire : Tourisme dans les grandes villes du monde dans la cadre des conférences, forums et rencontres d’affaire. Ceci va avec des infrastructures hôtelières et routières de standing international, les aéroports internationaux de grandes classes.
Tourisme de safari : Tourisme dans les parcs nationaux et les réserves en vue de faire des prises de vue photographiques.

Document : Inventaire et localisation des sites touristiques au Cameroun

Régions Sites touristiques
Centre Site touristique d’Ebogo (près de Mbalmayo), le bois sainte Anastasie de Yaoundé, le palais de sport de Yaoundé, le mont des Bénédictins de Yaoundé, le mont Nkolnyanda à Yaoundé, la chute de Nachtigal à Ntui, le zoo de Mvog-Betsi, le fleuve Sanaga, l’ancien palais présidentiel, le stade omnisport, le stade d’Olembe, le monument de la réunification de Yaoundé, les trois statuts de Mvolyé, les sites archéologiques d’Obobogo et de Nkometou
Est La centrale thermique de Bertoua, le barrage de Lom-Pangar, les campements des pygmées
Extrême-Nord Le lac des caïmans à Kaélé, le pic de Mindif, le mont Maroua, le parc national de Waza, le fleuve Logone, le parc de Mozogogori, les cases de Pouss, le sultanat de Mora, le lamidat de Maroua, les monts Rhumsiki, les monts Mandara, l’aéroport de Maroua-Salak, le mont Maroua, le mont à tête coiffée de Méri, le mont Makabaye
Littoral  Le barrage hydro-électrique de Song-Loulou et d’Edéa, le fleuve Wouri, le port autonome de Douala, les monts Koupé, Manengouba et Nlonako, le palais du roi Bell à Douala, la stèle du roi Akwa, le stade omnisport Bependa, le nouveau pont sur le wouri, la falaise de Santchou, la chute d’Ekom-Nkam, le monument de la liberté à Douala, le musée maritime de Douala-Bonanjo, les chutes d’Ekom-Nkam près de Melong, les bananeraies de Penja-Njombé
Nord La cimenterie de Figuil, le parc de Bouba-Ndjida et de la Bénoué, la réserve du Faro, le stade omnisport de Garoua, le fleuve de la Bénoué, le palais du Lamido de Garoua, le site archéologique de Bidzar
Nord-Ouest Le lac Nyos, la falaise d’up-Station à Bamenda, les chefferies traditionnelles, la riziculture de Ndop, l’usine de production de thé à Ndu, les ateliers des artisans et tisserands
Ouest Le lac Moloun, le musée de Fomban et de Dschang, le centre climatique de Dschang et de Bandjoun, le stade omnisport de Kouékong à Bafoussam, la chute de Mouankeu, les chefferies traditionnelles bamiléké, le barrage de la Mapé, de Bamendjin, le fleuve Noun, le mont Bamboutos, le col de Batié, le sultanat de Foumban, les ateliers d’artisanat et de tisserands
Sud  Les plages et stations balnéaires de Kribi, les chutes de la Lobé, le barrage de Mékin, le barrage de Memve’ele, les roches d’Ako’okas, les grottes de Nkolandom, la réserve du Dja, le mont Ebolowa, la réserve de Campo ma’an, les carrières d’Essinguilli à Ebolowa
Sud- ouest  Le mont Cameroun, les plages de Limbé, la centrale thermique de Limbé, la SONARA, le fleuve Mungo, les sociétés Supermont et Tangui, le monument Alfred Saker à Limbé, le palais du gouverneur allemand à Buea
Adamaoua Lac Tison, lac Mbalang, chutes de Tello et de la Vina, palais du Lamido, la falaise de Ngaoundéré, barrage de Mbakaou,