Vous êtes ici : AccueilCLASSESLa prise des stupéfiants et ses conséquences sur la santé reproductive
Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 
Première
D
S.V.T
Cours
Bonjour ! Notre page Facebook, la suivre pour nos prochaines publications

Les drogues sont des substances appelées « psychoactives ». Une fois absorbées dans l’organisme, elles modifient une ou plusieurs fonctions du corps et du système nerveux central. L’usage de substances psycho actives (SPA), licite (légale) ou illicite (illégale) peut avoir des effets sur les perceptions, l’humeur, la conscience, le comportement, la sante sexuelle et diverses fonctions physiques et psychologiques du consommateur.
En fonction de l’effet produisent sur le système nerveux central. On divise les drogues en 3 catégories :

  • Les perturbateurs / hallucinogènes;

Les hallucinogènes sont des drogues psychédéliques qui peuvent potentiellement changer la vue, l'audition, le goût, l'odorat ou le toucher, et affecter l'humeur et les pensées, globalement, elles provoquent des hallucinations.

  • Les dépresseurs;

Ces drogues agissent généralement sur le système nerveux central en engourdissant le cerveau et en ralentissant le fonctionnement du corps.

  • Les stimulants.

Elles accroissent les sensations et certaines fonctions organiques comme le rythme cardiaque ou encore la sensation d'éveil... Leur action "stimulante" est souvent suivie d'un contrecoup avec par exemple des sensations inverses de fatigue et d'irritabilité.

En fonction de la réglementation, on distingue les drogues licites et les drogues illicites.

I. Les drogues licites

Ce sont des drogues autorisé par l'État et que leur consommation n'est pas interdite, on peut citer le tabac et l'alcool.

I.1 L’alcool

De façon générale, la consommation d’alcool permet de réduire les inhibitions sociales et d’augmenter les sensations, le désir, l’excitation ainsi que le plaisir sexuel. Toutefois, à fortes doses, les fonctions sexuelles peuvent être altérées puis la satisfaction sexuelle affaiblit.
La présence de dysfonctions sexuelles chez l’homme et chez la femme peut favoriser le développement d’un usage chronique d’alcool et augmenter le risque de rechute aux SPA.
La chronicité de la prise d’alcool peut provoquer une perte d’attrait sexuel et des impacts négatifs sur les relations interpersonnelles pour les deux sexes.

I.1.1 chez l’homme

La consommation d’alcool est parfois utilisée pour pallier à des dysfonctions sexuelles, dont l’éjaculation précoce, en raison des effets sur la diminution des capacités érectiles et éjaculatoires. la consommation chronique d’alcool peut endommager les tissus des testicules, causer une impuissance pouvant être permanente, une réduction du niveau de testostérone et une réduction de l’érection de même que l’altération des fonctions reproductives.

I.1.2 Chez la femme

La dysfonction sexuelle est le trouble de l'intérêt pour l'activité sexuelle ou de l'excitation sexuelle ou le trouble de l'orgasme/ anorgasmie et des douleurs génito-pelviennes pendant la pénétration.

Chez la femme, en fonction de la quantité d’alcool consommée, la désinhibition, le désir, le plaisir et l’excitation à engager l’activité sexuelle seraient augmentés avec la consommation de cette substance, mais la lubrification vaginale serait diminué.
Lorsque la dose augmente, il peut y avoir une diminution du désir, l’absence d’excitation sexuelle, le vaginisme (resserrement du muscle du vagin qui occasionne les douleurs), des irrégularités du cycle menstruel pouvant aller jusqu’à l’absence de menstruation.

I.2 Le tabac

Le tabagisme est l’abus excessive du tabac et conduit aux avortements, infertilité, trouble du cycle menstruel.

II. Les drogues illicites

On appelle drogues illicites ou « stupéfiants », les substances psychoactives dont la consommation et la manipulation sont interdites.

II.1 Le cannabis

La consommation de cannabis influence surtout des éléments subjectifs, comme la satisfaction sexuelle et moins les fonctions physiologiques sexuelles, dont l’érection et la lubrification (Lévy et Garnier, 2006).
Chez les hommes, l’usage de cannabis engendrerait une intense excitation sexuelle. L’intoxication au cannabis aurait pour effet de réduire temporairement la production de testostérone, qui augmenterait à nouveau dès l’arrêt de la consommation.
La consommation chronique de cannabis engendrerait des dysfonctions érectiles, diminuerait la production de testostérone ainsi que d’autres hormones reproductives et réduirait la production puis la mobilité des spermatozoïdes.

II.2 Les hallucinogènes

Ce sont des drogues psychédéliques qui peuvent potentiellement changer la vue, l'audition, le goût, l'odorat ou le toucher, et affecter l'humeur et les pensées, globalement, elles provoquent des hallucinations.

Exemples : Cannabis, Champignons, Kétamine, PCP (phencyclidine)

L’augmentation de la durée de consommation et celle des quantités absorbées étaient généralement associées à une diminution de la satisfaction sexuelle

II.2.1 Les LSD

Le LSD est une drogue hallucinogène puissante. Elle est fabriquée à partir de l'acide lysergique, une substance provenant d'un champignon.
Elle a pour effet l’augmentation du rythme cardiaque et de la température ; l'apparition de tremblements, d'engourdissements, de vertiges ; la modification de la pression artérielle.
Le LSD libère une énorme quantité d'énergie de toutes les fibres de votre corps et, plus particulièrement, l'énergie sexuelle.
À forte dose, elle entraîne une baisse de production de la testostérone, principale hormone sexuelle masculine.

II.2.2 Les champignons

Les champignons sont une drogue d’origine naturelle. Ils poussent à l’état sauvage, mais ils peuvent aussi être cultivés. Il existe plusieurs sortes de champignons.
Les champignons font partie de la catégorie des perturbateurs. Ils agissent donc sur le système nerveux central en modifiant les sensations et les perceptions de la réalité.
Les champignons provoquent généralement les effets suivants : hallucinations, modification des perceptions sensorielles, passage du rire aux larmes, maux d’estomac, diarrhée; palpitations cardiaques, accélération de la respiration.

II.3 Les psychostimulants

Se sont substance psychoanaleptique (amphétamine, caféine, etc.) qui stimule la vigilance.
Les principaux psychostimulants naturels appelée aussi "coke", "blanche", "coco" ou "neige", la cocaïne est mise sur le marché du détail sous forme de poudre, généralement coupée par diverses substances dont des anesthésiques locaux, des sucres et de la vitamine C.

II.3.1 Les amphétamines

Les amphétamines sont des drogues synthétiques (composées de molécules chimiques produites dans des laboratoires clandestins.) de la catégorie des stimulants
La méthamphétamine appartient à une classe de drogues appelées « amphétamines », de puissants stimulants qui accélèrent le système nerveux central, elle crée rapidement un état d'euphorie semblable à celui procuré par la cocaïne.
methamphetamineLa consommation chronique peut entraîner chez l’homme des dysfonctions érectiles, une éjaculation retardée, des troubles reliés à l’orgasme et une cessation de l’activité sexuelle. Chez la femme, la consommation de méthamphétamines entraînerait une désinhibition amplifiant le sentiment d’être séduisante, désirable et confiante.
En conséquence, elle se sentirait davantage capable de satisfaire ses besoins sexuels intimes et chercherait à accroître les rencontres sexuelles et les expériences d’exploration, ce qui lui donnerait une impression de liberté, de pouvoir sur sa sexualité et d’accès à des pratiques perçues comme non conventionnelles. De plus, la consommation créerait un intense désir pour la sexualité, augmenterait les pulsions sexuelles, le plaisir sexuel et la satisfaction

II.3.2 La cocaïne

L’état de consommation chronique de cocaïne pourrait entraîner des dysfonctions sexuelles, des difficultés érectiles et éjaculatoires, une baisse du désir et une incapacité à atteindre l’orgasme. La satisfaction reliée à l’activité sexuelle diminuerait en fonction de l’augmentation de la durée de consommation et du mode d’administration comme l’injection.
Après l’euphorie, la personne passe par une période d’anxiété qui s’accompagne d’une sensation de malaise.
cocaineLa consommation de cocaïne peut aussi causer : la perturbation du sommeil, des comportements bizarres ou violents, de l’irritabilité, de la panique, de l’angoisse, une altération du jugement, de la paranoïa, des hallucinations, du délire, une perte de poids, des saignements de nez, des maladies ou infections liées à la consommation par injection ou inhalation, une accélération du pouls, de l’hypertension.

II.3.3 L’ecstasy

L' "ecstasy" est un stimulant psychoactif. En fait, la dénomination "ecstasy" ne désigne pas une substance unique, mais une série de substances à la composition chimique et aux effets analogues. Ces produits sont généralement vendus sous forme de comprimés,
L'ecstasy peut accroître l'empathie et supprimer les inhibitions. Elle est souvent consommée lors de "soirées raves" car elle accroît la sociabilité et l'énergie physique.
À court terme, l'ecstasy peut empêcher l'organisme de détecter des signaux de détresse tels que la déshydratation, les vertiges et l'épuisement ou de réguler la température corporelle.
Elle peut aussi endommager gravement des organes internes comme le foie ou les reins, et entraîner parfois des convulsions ou une insuffisance cardiaque.
À forte dose, elle provoque agitation, anxiété et hallucinations visuelles et auditives intenses.
À plus long terme, elle peut endommager certaines régions du cerveau et entraîner dépression grave et perte de mémoire.
Comme toutes les drogues illicites, l'ecstasy altère le jugement et augmente la probabilité de mauvaises décisions, par exemple avoir des rapports sexuels non protégés ou partager des seringues, d'où le risque de contracter le VIH/sida, une hépatite ou d'autres maladies infectieuses

III. Les opiacés

Les opiacés (opium, morphine, codéine) constituent des dérivés naturels du pavot, alors que les opioïdes sont des composés semi-synthétiques (héroïne, buprénorphine) ou synthétiques (fentanyl), dont les propriétés analgésiques sont beaucoup plus puissantes.

À petites doses, les opiacés accroissent le désir, les fantasmes érotiques, la sensibilité corporelle, la réponse sexuelle tout en améliorant les performances sexuelles.
Chez l’homme, la consommation chronique d’opiacés entraînerait une diminution de la libido, des dysfonctions érectiles, une éjaculation retardée de même que des difficultés à atteindre l’orgasme. Par contre, lors du sevrage, l’homme aurait une érection spontanée, une éjaculation précoce et une hypersexualité.
Chez la femme, la consommation d’opiacés augmenterait la libido et engendrerait une irrégularité du cycle menstruel. Toutefois, lors d’un usage chronique, une baisse de la libido et de l’activité sexuelle.