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Les mutilations sexuelles féminines désignent toutes les interventions aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre mutilation de ces organes pratiquée pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques (OMS 1997).
Les mutilations génitales féminines : ce sont des suppressions de tout ou d’une partie des organes génitaux de la femme, il s’agit principalement de l’excision et de l’infibulation (suppression des organes génitaux, puis couture des grandes lèvres);

L’excision est l’ablation rituelle du clitoris (clitoridectomie)

L’infibulation est la mutilation sexuelle féminine par laquelle on empêche les relations sexuelles en suturant ou en passant un anneau à travers les petites lèvres de la vulve.

I. Typologie des Mutilations sexuelles

L’O.M.S. a établi une typologie des différentes mutilations génitales féminines en 4 quatre catégories, décrites ci-dessous (Classification du Dr Robin Cook, 1995) :
Type I : Circoncision avec excision du prépuce clitoridien sans excision du clitoris ;
Type II : Excision du clitoris avec excision partielle ou totale des petites lèvres (80 % des mutilations) ;
Type III : Infibulation avec fermeture quasi-complète de l’orifice vulvaire (15 % des mutilations) ;
Type IV :  Toute autre opération sur les organes génitaux de la femme, y compris, piqûre, percement.
excisionLes familles, les communautés et les cultures dans lesquelles se pratiquent les mutilations sexuelles féminines ont chacune des raisons différentes d’adopter cette pratique. Un des principaux motifs avancés pour la justifier est qu’elle est censée garantir la conformité de la jeune fille aux normes sociales essentielles, telles que celles liées à la retenue sexuelle, la féminité, la respectabilité et la maturité. Cette pratique ancestrale persiste dans nombre de cultures et de pays. Elle est appliquée surtout en Afrique de l’Ouest (Excision) et dans l’Afrique de l’Est (infibulation) mais également au Moyen Orient et en Asie.

II- Les raisons des mutilations sexuelles féminines

Les mutilations génitales féminines/l'excision sont pratiquées pour un certain nombre de raisons :
Psychosexuelles : pour atténuer le désir sexuel chez la femme, préserver la chasteté et la virginité avant le mariage ainsi que la fidélité pendant le mariage, et accroître le plaisir sexuel de l'homme;
Sociologiques : par respect des traditions culturelles, pour l’initiation des filles au statut de femme adulte, l'intégration sociale et le maintien de la cohésion sociale ;
Hygiéniques et esthétiques : dans certaines sociétés, les organes génitaux externes de la fille et de la femme sont jugés sales et laids, et sont donc enlevés à des fins hygiéniques et esthétiques;
Religieuses : les mutilations génitales féminines / l’excision sont pratiquées dans un certain nombre de communautés, où l’on croit à tort que certaines religions l’exigent.
Culturelles : pour augmenter la fécondité de la femme et renforcer les chances de survie de l’enfant.
L'âge auquel sont pratiquées les mutilations sexuelles varie en fonction des régions et donc des communautés :
Suivant les pays, les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées par des exciseuses voire par des professionnels du secteur de la santé. La mutilation est réalisée sans la moindre anesthésie avec un couteau, une lame de rasoir, puis un pansement à base de plantes et de cendres. Les jambes de la fillette sont le plus souvent attachées pendant une dizaine de jours pour diminuer le risque de réouverture de la plaie.

III. Conséquence médicales des mutilations sexuelles féminines 

Dyspareunie : Douleurs ressenties pendant et après les rapports sexuels.

Frigidité : Incapacité de parvenir à l'orgasme, Absence de désir et de plaisir sexuel.

Les conséquences des mutilations génitales féminines varient selon le type et la gravité de l'acte pratiqué. Il existe des conséquences immédiates et d’autres tardives.
Les conséquences immédiates sont le décès par choc et hémorragie, la douleur aiguë, les infections locales avec par fois un risque de transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) , des lésions traumatiques des organes de voisinage (vessie, anus), la rétention d’urine liée à la douleur, les plaies, …
Les complications tardives sont fréquentes et surtout en cas d’infibulation avec une gêne pour uriner, pour les rapports sexuels et même parfois pour les règles et les complications obstétricales avec dystocie à l’origine de souffrance fœtale, de fistules vésico-vaginales, d’hémorragie de la délivrance et de césarienne.
Des complications sur la sexualité surviennent fréquemment avec angoisse au moment de l’activité sexuelle, dyspareunie et frigidité.
Les complications psychologiques sont d’autant plus importantes que les mutilations sont pratiquées tardivement avec troubles du comportement, anxiété, dépression, irritabilité chronique ou frigidité.