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Troisième
Histoire
Cours
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Exemple de situation : cherté des produits de première nécessité, pénurie de produits de première nécessité, rupture de paiement des salaires
Exemple d’action : prévenir, bonne gouvernance, anticipé, épargné.
Justification / compétence : Cette leçon permet à l’élève de mobiliser les connaissances et les ressources pour identifier les causes de la grande dépression et d’apprendre à faire des économies.
• Savoir : crise économique, bourse de valeur, titres, action, etc.
• Savoir-faire : comparer, commenter, construire un résumé, etc.
• Savoir-être : extraire une information d’un document, interpréter, argumenter, etc.

Une action est tout simplement une part de la propriété d'une entreprise.
Plus vous achetez d'actions, plus l'intérêt que vous détenez dans l'entreprise est grand.
Un titre financier (action, obligation, etc.) est un droit de propriété émis par une entreprise ou un État.
Bourse de valeur : Lieu d'émission et d'échange des les actions et les obligations ;

La spéculation est une opération financière ou commerciale dont le but est de profiter des fluctuations et des anomalies du marché, pour réaliser des bénéfices.
La crise économique est le une période de ralentissement de l’activité économique.

En 1929, la situation économique mondiale est presque satisfaisante. L'Europe est reconstruite, même les vaincus de 1918 ont presque retrouvé l'équilibre. C'est alors qu'une crise de grande ampleur frappe le monde entier. Elle prend son origine dans un krach boursier à New York le 24 octobre à cause d'une spéculation trop forte. Elle entraîne la ruine de centaines de milliers d'actionnaires américains et des faillites de banques et d'entreprises.

I- Éclatement et propagation de la crise

Document 1 : l’effondrement de Wall-Street
« Le lundi 21 octobre 1929, les liquidations se précipitent. Plus de six millions de titres sont traités ; les cours baissent encore. Après bourse, cependant, divers grands banquiers font des déclarations rassurantes, proclament la baisse injustifiée. Le 22 octobre, ces déclarations agissent ; la panique parait enrayée ; on enregistre une reprise des cours. Mais le 23, on fléchit de nouveau. Plus de six millions de titres sont vendus. Le 24 est le « jeudi noir ». Près de treize millions de titres sont jetés sur le marché. L’intervention des banques est impuissante à enrayer les ventes. L’appareil qui à New-York, transmet immédiatement le cours à toutes les banques –le « ticker »- est en retard de quatre heures. »

L. Pommery, Aperçu d’histoire économique contemporaine, 1890-1945, Lib. Médicis, 1946, p.163.

Questions :
1- de quoi est-il question dans le document ?
2- dans quel pays du monde se produit cet évènement ?
3- pour quelle raison le jeudi 24 octobre est-il qualifié de « jeudi noir » ?

Elle éclate le Jeudi 24 Octobre 1929 à la bourse de Wall Street à New York: c'est le "Jeudi noir" et chez les Anglais "Black Thursday". Les causes sont :
• Revenus agricoles et industriels menacés par la surproduction.
• Mévente des produits.
• Difficultés de la bourse de New York qui n'arrive plus à placer ses actions.
• Difficultés des banques causées par des nombreux retraits des fonds.
Pour faire face à la crise, les USA rapatrièrent leurs capitaux (argent) placés à l’étranger. En effet, les États-Unis étaient des gros acheteurs dans le monde. Ils avaient aussi de l'argent dans les banques européennes et qu'ils pouvaient prêter. Cette décision américaine permis à la crise de s’étendre sur le reste du monde sauf l'U.R.S.S qui n'avait pas développé de commerce avec l'Europe occidentale ni accueillit les capitaux Américains. Les colonies furent également touchées.

II- Les conséquences économiques, sociales et politiques de la grande dépression

Document 2 :
« J’ai connu l’Amérique de la prospérité. J’ai connu cette confiance, cette certitude, cet orgueil. J’ai connu ce peuple qui croyait, de bonne foi, monter tout entier vers une atmosphère paradisiaque… j’ai connu le temps où le gouverneur Smith pouvait dire : « les américains ne portent jamais de parapluie, leur but étant de vivre sous un soleil éternel ». On ne se posait aucun problème. Riches et pauvres jouaient…
Les ruines sont encore visibles. Il y a en ce moment aux USA plus de quatorze millions de chômeurs, et, beaucoup de ceux-ci ayant une famille, vingt à trente millions d’hommes et de femmes vivent de secours privés et publics… le spectacle d’une grande nation donc un quart est réduit à l’impuissance soulève des émotions. Dès qu’il met le pied dans ce pays, l’étranger comprend soudain qu’à aucun moment l’Europe n’a imaginé la douloureuse intensité de la détresse des USA. S’ils n’avaient pu rapatrier leurs capitaux disséminés à travers le monde, alors Dieu seul sait ce qui serait arrivé. ».

A. Maurois, Chantiers américains, Gallimard, 1933

Questions :
1- Donnez un titre à ce document
2- Comment la crise se manifeste-t-elle aux USA ? Relevez dans le document des indices qui le prouvent
3- Quelle solution les américains trouvent-ils pour mettre fin à la crise dans leur pays ?
4- Pensez-vous que cette solution était la meilleure ? pourquoi ?

S’agissant des conséquences économiques et sociales de la crise économique de 1929, on peut citer :
• L’arrêt de la consommation ;
• L’augmentation du chômage ;
• La chute drastique des prix des produits agricoles ;
• L’arrêt du libre-échange au profit du protectionnisme ;
• La fin de l’ « étalon-or » ;
• Le développement de la misère ;
• La pratique du dumping par les différentes puissances
• Le repliement des économies nationales sur elles-mêmes, etc.
En ce qui concerne les conséquences politiques, on peut citer notamment :
• La prolifération des doctrines communistes et fascistes
• La naissance des dictatures partout en Europe (Allemagne, Espagne, Portugal, Grèce)
• Des manifestations parfois violentes mettent en danger les institutions de certaines grandes démocraties.
• Les réparations de la guerre cessent d’être payées par l’Allemagne conformément aux résolutions de la Conférence de Lausanne de 1932, etc.
Pour mettre fin à la crise économique de 1929, plusieurs mesures furent prises par les États. Il s’agit notamment de l’adoption du protectionnisme, la dévaluation monétaire, l’octroi des subventions aux agriculteurs, la mise en place du New-deal par le président américain Franklin D. Roosevelt, etc.

Cours inspiré de celui de Joseph Désiré AVOMBA, diplômé de l’E.N.S, diplômé en Droit Public, Animateur Pédagogique d’Histoire-Géographie.