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Troisième
Géographie
Cours
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Exemple de situation : disparition des espèces animales et végétales
Exemple d’action : planter les arbres et lutter efficacement contre le braconnage
Justification : cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de promouvoir la protection de l’environnement
objectifs :
Savoir : relief, milieu géographique, climat, etc.
Savoir-faire : localiser, identifier, mettre en relation, comparer, sensibiliser
Savoir-être : sens de l’observation, curiosité, l’écoute, amour de la nature

Situé entre le 6°et le 8° degré de latitude nord, le plateau de l’Adamaoua forme un ensemble de hautes terres qui, prenant en écharpe la partie centrale du Cameroun, déborde à l’est et à l’Ouest les frontières nationales. Entre les basses terres du nord et le plateau sud-camerounais, la région apparait comme une zone de transition, faiblement peuplée, plus pastorale qu’agricole. Elle s’étend sur 63 701 km 2 et compte cinq départements : Vina, Mbéré, Mayo-Banyo, Djérem, Faro-et-Déo. Selon le recensement général de la population de 2010, cette région compte 1 015 622 habitants, soit une densité de 15,9 habitants/km2 . plaines adamaouaCette population se compose de plusieurs groupes ethniques, à savoir : Foulbé, Mbororo, Haoussa, Gbaya, Ket aka, Koutine ou Péré, Tikar, Konja, Vouté ou Babouté, Mboum, Nyam-Nyam, Mambila, Wawa et Dourou ou Dii.

I- Relief et hydrographie

La région de l’Adamaoua est située sur un large plateau d’altitude moyenne de 1100 m séparant le plateau sud-camerounais des basses terres du Nord.
Les paysages y sont très diversifiés comme décrits ci-dessous :
• Paysages montagneux à l’Ouest avec les Monts Tchabal;
• Vallées marécageuses et cônes volcaniques au centre;
• Tables inclinées qu’éventre le fossé d’effondrement de la Mbéré.
En effet, à l’ouest, les monts Tchabals donnent au plateau un aspect montagneux ; au centre au contraire, le relief s’adoucit tout en présentant de molles ondulations et des vallées marécageuses. Au sud et à l’Est, l’Adamaoua s’incline par paliers au milieu desquels s’insinue le fossé d’effondrement de la Mbéré.
Le climat, le relief, les précipitations et le type de végétation ont une influence sur les sols de l’Adamaoua, comme d’ailleurs sur ceux de toute autre région.
Quatre grandes familles de sols peuvent être distinguées :
• sols minéraux bruts et peu évolués,
• sols ferrugineux,
• sols ferralitiques
• sols hydromorphes.
Plateau central, l’Adamaoua constitue le nœud hydrographique le plus important du pays. Les nombreux cours d’eau y prennent leur source et se déversent dans le bassins du Congo, de l’Atlantique, du Niger et du Tchad. Parmi eux : la Bénoué, la Vina, la Kadéï, le Djerem.
On relève également la présence de nombreuses sources natronnées (contenant en dissolution une certaine quantité de carbonate de sodium) qui constituent un précieux avantage pour l’élevage.

II- Climat et végétation.

En raison de sa situation et de son emplacement, l’Adamaoua jouit d’un climat particulier à l’intérieur du contexte climatique camerounais. Il est influencé par l’air continental stable et sec au nord (harmattan) ainsi que par l’air maritime instable et humide au sud (mousson).
Dans le sud de la région, le climat est équatorial de type guinéen avec quatre saisons :
• une longue saison sèche de décembre à mai;
• une petite saison humide de mai à juin;
• une petite saison sèche de juillet à octobre;
• une longue saison des pluies d'octobre à novembre.
Sur les plateaux de l'Adamaoua, le climat est de type tropical soudanien. Il y a seulement deux saisons :
• la période sèche va de novembre à avril
• la saison humide.
paysage adamaouaLes précipitations moyennes annuelles varient de 900 mm à 1 500 mm et diminuent davantage au nord. Le troisième type de climat au sud-ouest de l'Adamaoua (département du Mayo-Banyo) est un climat équatorial de type camerounéen. Les précipitations varient de 1 500 mm à 2 000 mm avec une longue saison sèche suivie d'une longue saison des pluies. Dans l’ensemble, les amplitudes thermiques sont faibles : 3,1°C
Dans une région comme l’Adamaoua à saisons alternées sèche et humide, la végétation qui se développe est la savane ; la couverture végétale est principalement constituée de savane soudano-guinéenne, arbustive et herbacée. Parsemées d’arbres vers le sud et d’arbustes vers le nord, les savanes de l’Adamaoua sont de type mixte. Par endroits, il y a imbrication de la forêt et de la savane. Ainsi, les forêts galeries sont d’étroites bandes de forêt dense qui se sont maintenues grâce à l’humidité due aux cours d’eau. Au-dessus de 1000 m, toute trace de forêt a aujourd’hui disparu. La végétation de la savane a souffert des interventions humaines destructrices. La végétation fournit un habitat naturel pour une faune variée, allant des grands mammifères aux reptiles et aux oiseaux de toutes espèces. Si les éléphants sont rares, les buffles, phacochères, antilopes abondent, constituant la nourriture des lions, léopards, panthères, chats sauvages. On y trouve aussi toute la gamme des petits singes.

III- Dégradation du milieu et solution

La région de l’Adamaoua est le château d’eau naturel du Cameroun. Il est de ce fait exposé aux inondations liées à la topographie de cette région. Étant situé dans la zone soudano sahélienne tout comme l’extrême nord et le nord, il est aussi exposé à de nombreux problèmes tels que :
• Déforestation qui entraine progressivement le processus de désertification
• Dégradation du sol
• Pénurie de sol pour la pâture ou pauvre qualité de pâture. Ceci est également dû à l’érosion, au fait de brûler et de sur-pâturer, ce qui permet l’invasion d’une végétation d’espèces non désirées.
• La sécheresse qui crée un risque pour la garde du bétail, rendant problématique l’alimentation du bétail en eau et herbe.
• Les glissements de terrains dans la région de Fada / Ngaoui (sud-ouest de la Région)
• Le braconnage
Comme solutions, un programme de reboisement important (pour atteindre le 30% de couverture forestière) a été mis en place, afin de préserver les potentiels des sources et contribuer à la protection de l’environnement. La délégation régionale du MINFOF a été dotée de moyens suffisants pour mener sa mission de conservation de l’environnement.

Ce cours a été inspiré de celui du professeur, Animateur Pédagogique d’Histoire-Géographie Joseph Désiré AVOMBA, diplômé de l’E.N.S, diplômé en Droit Public.