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Troisième
ECM
Cours
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Exemple de situation : la campagne électorale
Exemple d’action : assister aux meetings politiques
Justification /compétence attendue: cette leçon permettra à l’apprenant de mobiliser les ressources afin de s’imprégner et de s’impliquer progressivement dans la vie politique de son pays.
Objectifs :
Savoirs : urne, carte électorale, ELECAM, MINATD, Conseil constitutionnel
Savoir-faire : décrire le processus électoral, mettre en relation les différentes phases d’une élection
Savoir-faire : respect du verdict des urnes, respect des lois de la république, tolérance, politesse .
On entend par organisation d’une élection, l’ensemble des opérations qui concourent au déroulement du vote ou du scrutin. Ces opérations peuvent être regroupées en trois : les opérations pré-électorales, le déroulement du scrutin proprement dit et la phase postélectorale.

I. Les opérations pré-électorales

Ce sont celles qui ont lieu avant et qui préparent le scrutin. Il s’agit notamment de :
• L’inscription des citoyens sur les listes électorales ou la révision des listes électorales. Cette opération concerne les électeurs c’est-à-dire les personnes qui ont le droit de participer à une élection.
inscription elctoraleAu Cameroun, il s’agit d’être majeur c’est-à-dire d’avoir 20 ans révolus, d’être de nationalité camerounaise, de jouir de ses droits civils et politiques (n’avoir jamais été condamné pour crime, vol, escroquerie ou abus de confiance), de posséder toutes ses facultés mentales. L’inscription d’un citoyen sur la liste électorale est sanctionnée par la remise de sa carte d’électeur. Ce document atteste de l’inscription de son titulaire sur une liste électorale et lui permet de voter.
Très souvent, on procède à la refonte c’est-à-dire au renouvellement systématique des inscriptions sur les listes électorales.
• L’établissement et la distribution des cartes électorales à leurs titulaires.  elles peuvent être conservées par les électeurs ou remises en dépôt à la sous-préfecture en dehors des périodes de scrutin. Les cartes d’électeur indiquent obligatoirement les noms, prénoms, date et lieu de naissance, filiation, profession, domicile ou résidence de leurs titulaires.
carte electoral• La convocation des électeurs. Au Cameroun, elle se fait par Décret du Président de la République.
L’intervalle entre la publication du décret et le jour du scrutin est de 90 jours. L’élection a lieu un dimanche, un jour férié ou un jour déclaré férié et chômé.
Le scrutin ne dure qu’un jour. Le décret de convocation précise les heures d’ouverture et de fermeture des bureaux de vote.
• La déclaration des candidatures. Au Cameroun, celles-ci font l’objet d’une déclaration en triple exemplaires, revêtue des signatures légalisées des candidats.
Cette déclaration, est déposée et enregistrée dans les services d’ELECAM contre récépissé.
• La campagne électorale. C’est un ensemble d’opérations destinées à expliquer et à commenter à l’intention des électeurs les programmes et profession de foi des partis politiques ayant effectivement présentés une liste de candidats. La campagne électorale s’ouvre à partir du quinzième jour qui précède la date du scrutin, elle prend fin à la veille du scrutin à minuit.
campagne electorale• La création des bureaux de vote. Pour chaque circonscription administrative, la liste des bureaux de vote indique le ressort de chaque bureau et il est créé un bureau de vote pour 800 électeurs au plus. Chaque bureau de vote est placé sous la responsabilité d’une commission locale de vote. Celle-ci est composée d’un président et membres, représentant chaque candidat ou liste de candidats.
• L’organisation matérielle des bureaux de vote. Il est mis à la disposition des électeurs des isoloirs ainsi que des enveloppes assurant le secret du vote et les bulletins de vote des différents candidats.

II. Le déroulement du scrutin

On ne peut concevoir une élection sans un minimum de sécurité. Car, le risque encouru est soit le faible taux de participation, soit l’invalidation des résultats. D’où la nécessité d’élections se déroulant dans la tranquillité ainsi que l’identification des personnes qui y prennent part, en particuliers des électeurs. Tout électeur inscrit sur la liste électorale a le droit de prendre part au vote. Néanmoins, ce droit est suspendu pour les personnes faisant l’objet d’un mandat de dépôt ou d’une mesure de garde à vue judiciaire ou administrative.
A son entrée dans le bureau de vote où il est inscrit, l’électeur présente sa carte électorale et il doit prouver son identité selon les règles et usages établis, si la
commission locale de vote le requiert. Puis après avoir pris une enveloppe, il se retire dans l’isoloir ; met son bulletin dans l’enveloppe et, après avoir fait constater à la commission qu’il n’est porteur que d’une seule enveloppe, introduit cette enveloppe dans l’urne. Les bulletins de vote non choisis sont jetés dans une poubelle prévue à cet
effet. L’électeur ne doit rien emporter.
Le vote de chaque électeur est constaté par l’apposition d’un signe fait par un membre de la commission sur la liste électorale dans une colonne prévue à cet effet, par l’inscription de la date du scrutin sur la carte électorale à l’emplacement réservé à cet effet. Pour éviter qu’un électeur vote plus d’une fois, son pouce droit est imbibé d’une encre indélébile. L’empreinte de ce doigt est apposée sur sa carte électorale, à côté de la date du scrutin.

III. La phase post-électorale

Aussitôt après l’heure prévue pour la clôture du scrutin, le président de la commission locale de vote prononce la clôture du vote. Puis on procède au dépouillement du
scrutin et au recensement des votes. La loi électorale prévoit que ce le décompte des voix peut se dérouler soit au bureau de vote, soit à la sous-préfecture. Cette dernière
hypothèse est admise lorsqu’il y a un nombre insuffisant des membres de la commission locale de vote sachant lire et écrire le français ou l’anglais. Dans ce cas le président de la
commission de vote ferme l’urne sous le contrôle des autres membres et en présence des électeurs présents au moment de la clôture du scrutin. Le décompte se fera alors en présence du sous-préfet ou de son représentant et des membres de la commission locale de vote.
Immédiatement après le décompte, les résultats obtenus dans le bureau de vote sont déclarés séance tenante. La préparation et la transmission du procès-verbal du bureau de vote se font selon qu’on se situe à l’échelon local ou selon qu’on se trouve à l’échelon national.

IV Conclusion

Pour que le pouvoir que les élections confèrent soit légitime, les citoyens devraient être honnêtes, transparents et impartiaux lors des opérations électorales. La fraude, la manipulation, la corruption, l’intimidation et la violence lors des élections doivent être condamnés de tous

Ce cours a été inspiré de celui du professeur, Animateur Pédagogique d’Histoire-Géographie Joseph Désiré AVOMBA, diplômé de l’E.N.S, diplômé en Droit Public.