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Un énoncé est un texte (écrit ou oral) qui produit un sens. L’énonciation, pour sa part est l’acte de production d’un énoncé qui met en relation un émetteur et au moins un récepteur.

I. Les conditions d’énonciation

Pour qu’une communication soit possible, il faut que l’ensemble de tous les six éléments édictés par Roman Jakobson soient présents, à savoir l’émetteur, le récepteur, le référent, le message, le code, le canal.
Pour cela la communication ne doit avoir aucun « bruit », c.-à-d. tout ce qui peut être un obstacle à la communication.

II. La situation d’énonciation

Tout acte d’énonciation s’accomplit dans une situation bien particulière appelée situation d’énonciation.
Pour la définir, il faut répondre aux cinq questions suivantes :

Qui parle ? A qui ? Quand ? Où ? Comment ?

1. Qui parle ?

Lorsqu’on pose cette question, on s’interroge sur l’identité de l’émetteur de la communication. Cette identité est rendue possible par :
• Le nom propre de celui qui parle.
• Les pronoms personnels de la 1ère personne (je, me, moi, m’, nous, on.)
• Les adjectifs possessifs : ma, mon, mes, nos, notre.
• Les pronoms possessifs : le mien, la mienne, les miens, les miennes…

2. A qui ?

 Cette question renvoie au destinataire du message transmis. Ses indices sont donc :
Les noms propres
-Les pronoms personnels de la 2e personne (tu, te, t’, toi, vous, on)
-Les adj. Possessifs (ta, ton, tes, votre, vos.
-Les pronoms possessifs (la tienne, les tiens, les vôtres, le nôtre, le tin…)

3. Où ?

Toute communication se passe dans un espace précis. Celui-ci est identifiable grâce aux déictiques spatiaux (ici, là-haut, derrière, là-bas, …
-noms propres et communs des lieux ( au marché, en route, aux Folies-Bergères, Nkongsamba, Douala…)

4. Quand ?

Il s’agit à ce niveau de retrouver le temps auquel l’action dont on parle a eu lieu. Cela se fait grâce aux déictiques temporels (embrayeurs) ou adverbes de temps (hier, demain, aujourd’hui, ce matin, le 12 juillet 1980…)

5. Comment ?

La question comment renvoie à l’attitude, au comportement, à la façon d’être que l’émetteur adopte par rapport à ce qu’il dit. Cette attitude lui vient du jugement qu’il se fait intérieurement lorsqu’il parle. Répondre donc à la question « COMMENT ? » revient à retrouver toutes les marques de jugement ou modalisateurs ou encore marques de subjectivité ou encore modalités d’énoncé. Ces subjectivèmes permettent d’évaluer ou de se positionner. Ce sont :
• Les verbes de jugement (aimer, douter, détester, regretter, vouloir, peut-être…)
• Les adverbes de manière (heureusement, joliment, simplement, malheureusement…)
• Les interjections (hélas ! Oui ! Non ! Bravoo ! Oh !)
• Les termes mélioratifs (appréciatifs) et péjoratifs (dépréciatifs) et les petits noms: chéri(e), bébé, mon lapin, chauffard, politicard, mignonnette…)
• Les diminutifs affectifs et les petits noms (Clo, Josi, Patou, Made, Mimi…)
• Le conditionnel (le doute)