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Terminale
A & C & E & D & TI
ECM
Correction exercice
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Correction sujet I

Introduction :
A l’heure de la globalisation, les regroupements régionaux et sous-régionaux prennent de plus en plus d’importance. Parmi les plus anciens on compte l’union européenne par contre en Afrique ces structures sont encore jeunes. Quelles sont les conditions favorables à l’intégration de l’Europe Occidentale et pourquoi cette intégration est difficile en Afrique ?
Pour répondre à ces questions nous allons dans la suite de notre travail dégager d’abord les conditions favorables à l’intégration en Afrique Occidentale ou Centrale et enfin se prononcer sur les possibles espoirs d’une véritable coopération dans l’une de ces régions d’Afrique.

Développement
I- Les conditions favorables à l’intégration de l’Europe Occidentale.
De conditions multiples se sont combinées favorablement pour faciliter l’intégration de l’Europe Occidentale. Elles sont à la fois historiques, économiques, politiques et socioculturelles.
1- Conditions historiques
Le désir de mettre en commun leurs forces, leurs expériences date de longtemps en Europe de l’Ouest. On peut citer des exemples comme l’OTAN créée en Avril 1948, la CECA en 1951, la CEE en 1957 …
2- Conditions économiques
- Le souci réciproque de créer un marché commun et une monnaie unique : l’Euro
- La disponibilité des moyens financiers
- L’existence d’une politique agricole commune (PAC)
- Le développement des moyens de transports et de communication
- La libre circulation des biens, des capitaux et des personnes
- Le développement d’un même système économique, l’économie du marché.
3- Conditions politiques
- La promotion de la paix et de la sécurité
- Une démocratisation constante et en plein essor
- La promotion d’une politique de développement commun
4- Conditions socioculturelles
- Le brassage des populations grâce aux vastes réseaux de voies de communication
- La domination de deux grandes langues : le Français et l’Anglais
- Le partage d’une même culture et d’un même souvenir
- Le respect des libertés fondamentales de l’homme.
L‘intégration de l’Europe Occidentale est une réalité depuis plus de cinq décennies, mais qu’est-ce qui rend difficile ce modèle en Afrique ?
II- Les obstacles à l’importation du modèle européen en Afrique notamment en Afrique Centrale ou Occidentale.
Des solidarités entre États africains dans leurs cadres géographiques s’observent de plus en plus mais de nombreux obstacles surgissent dans des domaines divers.
1- Sur le plan économique
- Insuffisance des moyens de communication et enclavement de certaines régions, ce qui gêne la circulation des biens et des personnes
- Une économie extravertie qui n’intègre pas les réalités africaines
- Absence d’une monnaie unique à grande échelle
- Absence des contributions par certains États membres.
2- Sur le plan social et culturel
- L’insécurité : le COPAX (Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale) ne parvient pas à assurer la paix et à éradiquer le grand banditisme (coupeurs de route, pirates de mer dans le Golfe de Guinée, les côtes somaliennes par exemple…)
- La xénophobie : des camerounais expulsés massivement et régulièrement du Gabon et de la Guinée Équatoriale
- Absence d’une politique agricole commune d’où de fréquentes crises alimentaires dans certaines régions
- Différences linguistiques, ce qui ne favorise pas le brassage des populations
- Des particularités ethniques.
3- Sur le plan politique
- L’instabilité politique marquée par des guerres civiles en RCA, Tchad, Congo démocratique…
- Les problèmes frontaliers comme entre le Nigéria et le Cameroun
- Les égoïsmes nationaux qui se manifestent par l’absence de volonté politique à réaliser des projets d’intérêt communautaire
- Mauvaise gestion des ressources naturelles et humaines marquée par de détournements des fonds publics, la corruption, le favoritisme…
- Le néocolonialisme.
L’intégration de l’Afrique bute sur de nombreuses difficultés mais les espoirs d’une véritable coopération sur le continent persistent.
III. Les espoirs d’une véritable coopération en Afrique en général et en Afrique centrale en particulier.
Il existe dans des domaines divers des indices d’espoirs d’une véritable coopération en Afrique
1-Sur le plan économique
- la BEAC avec la monnaie unique le CFA pour les six États de la CEMAC.
- Les marchés frontaliers à l’instar de celui d’Abaminko dans la vallée du Ntem
- La réalisation des projets communautaires l’exemple du projet pipe-line Tchad-Cameroun et bien d’autres en perspective comme le passeport CEMAC, AIR CEMAC…
- La réalisation de nombreuses infrastructures de transports comme les ponts sur le fleuve Ntem conduisant vers le Gabon et la Guinée Equatoriale, la route Ngaroua Boulaï-Kenzou en RCA…
2- Sur le plan social et culturel
- La volonté de cohabiter et d’assistance : le Cameroun qui accueille les réfugiés des pays de l’Afrique Centrale comme le Tchad, la RCA, le Congo…
- L’existence des écoles de formation et des institutions universitaires publiques et privées ouvertes à tous les États de la sous-région d’Afrique Centrale : ISSEA, IAI, Université Catholique d’Afrique Centrale…
- Les aides accordées aux pays nécessiteux : aides du Cameroun au Tchad, en RCA notamment alimentaires.
3- Sur le plan politique
- L’existence des projets en perspective : le Parlement Communautaire d’Afrique Centrale (PCAC), la cour de justice de l’Afrique Centrale
- Le règlement pacifique des conflits : l’exemple du conflit frontalier ayant opposé le Cameroun et le Nigéria à propos de la péninsule de Bakassi dans le Golfe de Guinée.

Conclusion
L’Europe Occidentale bénéficie de nombreux atouts favorables à son intégration qu’ils soient historiques, économiques, politiques ou socioculturels. Ce modèle malheureusement est difficilement implanté en Afrique à cause de ses nombreuses barrières économiques, socioculturelles et politiques. Cependant au regard de certaines réalisations et de nombreux projets en perspectives il y a lieu d’espérer une meilleure coopération régionale et sous-régionale. La consolidation des regroupements sous-régionaux ne contribuerait-elle pas à accélérer la construction de l’Union Africaine ?