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L’Asie de l’Est est une sous région limitée à la Corée du Nord et du Sud, à la Chine, au Japon, à Taïwan et à Singapour. Cet ensemble se présente comme la façade pacifique de l’Asie où se trouvent des archipels, des presqu’iles et des zones littorales variées ayant subi l’influence de la civilisation chinoise.
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I La démographie : l’Asie des foules

Les principaux poids démographiques du monde se trouvent en Asie de l’Est. Loin de faire une étude exhaustive de tous ces États, nous allons nous pencher sur les principales.
La Chine vient en tête avec 1 444 millions d’habitants (2021) sur une superficie de 9,596 millions de Km2, soit une densité de 150 hab. /Km2. Le Japon quant à lui abrite 126 millions d’âmes sur un territoire de 377835 Km2, soit une densité de 334 hab. /Km2. La Corée du Sud a une population de 51,78 millions d’habitants et une superficie de 100210 Km2, soit une densité de 516 hab. /Km2. Avec une population environ de 1,6 milliards, cette partie du monde abrite presque le quart de l’humanité.
Le Japon abrite la population la plus vieillissante d’Asie alors que la chine essaye de rajeunir la sienne en changeant de politique démographique. En effet, celle-ci est passée de l’enfant unique à la possibilité donnée aux couples d’en avoir 2 depuis Octobre 2015. La démographie chinoise offre une main d’œuvre abondante acceptant les bas salaires tandis que celle du Japon est une source de main d’œuvre très qualifiée.
Les principales villes sont Pékin, Shanghai (Chine), Tokyo, Osaka (Japon), Séoul, Pusan (Corée du Sud). Le Shintoïsme, le Bouddhisme et le Confucianisme demeurent les principales religions.

II Les productions économiques

L’essor des pays de l’Asie orientale repose sur l’expansion des investissements, l’exportation des produits manufacturés grâce aux infrastructures portuaires de bonne facture (port de Ningbo-Zhoustan, port de Shanghai, de Tokyo, de Singapour d’Osaka). Ils se distinguent ainsi par leur industrialisation rapide et une diversification industrielle soutenue.
Grace au modèle dit du « Vol d’oie sauvage » (importation de l’étranger-industrialisation nationale-exportation vers l’étranger), l’Asie orientale est devenue le principal fournisseur des occidentaux. Elle attire les IDE à travers la délocalisation des industries (déplacement d’une industrie d’une région à une autre à la recherche d’une fiscalité souple, d’une main d’œuvre abondante et moins chère, d’un cadre juridique et politique sécuritaire et favorable aux investissements). En outre, elle dispose d’une économie intégrée et ouverte sur le monde. Les principales monnaies sont le Yuan (Chine), le yen (Japon) et le Won (Corée du Sud)
L’Asie de l’Est est devenue l’atelier du monde pour ce qui est de la production des biens de consommation, notamment en ce qui concerne les produits informatiques et numériques. Le Japon par exemple est au centre du système financier et des industries de haute technologie, principalement dans les domaines de la robotique, du numérique, de l’électronique, des biotechnologies et des nanotechnologies. Toyota est devenue en 2007 le 1er constructeur automobile devant le géant américain General Motors.
La Chine a su capitaliser ses ZES (Zones Economiques Spécialisées) qui sont des régions dans lesquelles les lois économiques sont plus libérales, c'est-à-dire avantageuses pour les entreprises que celles pratiquées dans le reste du pays. Comme exemple, nous avons la région située dans le delta de la rivière des Perles (Guangdong). Grace à ces nombreuses ZES, la Chine attire des IDE et de nombreuses entreprises délocalisées qui convoitent une main d’œuvre bon marché, des biens de production (exemple l’acier), les biens d’équipement (exemple les composants chimiques), les biens de consommation etc. Cette situation justifie par exemple son taux de croissance record enregistré au premier trimestre 2021 soit +18,3%. La Chine est le 2ème pays du monde par son PIB nominal derrière les USA. Sa monnaie est le Yuan.
La Corée du Sud quant à elle est surtout connue pour son industrie de construction navale et sa production d’outils Hi-Tech tels que les appareils de la société Samsung.

III Le volume des échanges

Grâce au circuit intégré qu’ils ont crée entre eux, les pays de l’Asie de l’Est ont noué des échanges intra régionaux aussi poussés que les échanges extérieurs. (Exemple le Japon réalise un quart de ses investissements en Asie). Bien que les économies d’Asie soient inégalement ouvertes, le volume des échanges de l’Asie de l’Est s’appuie sur sa capacité à attirer les capitaux étrangers ou nationaux notamment à travers la capitalisation boursière (bourse de Tokyo, de Séoul, de Shanghai). Ces échanges se font plus avec les USA, l’UE et l’Australie, seule la Chine a réussi à conquérir le marché africain.
Avec ses ZES, la Chine a su profiter de sa main d’œuvre abondante bon marché pour acquérir son statue de « pays atelier », renforcer son industrie manufacturière et inonder le monde de produits à faible valeur ajoutée. Ces pays importent plus les hydrocarbures, les combustibles minéraux, équipements optiques et médicaux, les minerais métalliques et exportent les machines électriques, ordinateurs, vêtements, meubles et textiles. La Chine par exemple depuis son intégration à l’OMC exporte plus de 60% des jouets mondiaux, 15% de l’électronique grand public, 20% du textile et 12% du matériel électrique. La rivalité Chine-Etats-Unis s’est accentuée à cause de l’essor commercial chinois au point où les mesures de rétorsions prises par l’un ou l’autre de ces deux adversaires font peser de sérieuses menaces sur la pérennité du commerce international.

Conclusion

La libéralisation des échanges n’est pas uniforme dans le monde. Il suffit d’analyser la démographie, les productions des biens et le volume des échanges pour s’en convaincre. Les régions qui tirent au mieux l’épingle du jeu constituent le cœur et le poumon de l’économie mondiale. Mais loin d’avoir le monopole absolu, l’on assiste à l’émergence d’autres foyers à la périphérie qui menacent le centre.

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